Appel du 14 Février POUR UNE VIGILANCE REPUBLICAINE
Posté par jeanluke le 16 février 2008
APPEL DU 14 FEVRIER
POUR UNE VIGILANCE REPUBLICAINE.
Les soussignés se réclament de sensibilités très diverses, et ils ont sur un certain nombre de sujets importants des positions très différentes, mais ils ont malgré tout en commun un certain nombre de convictions et de valeurs qu’ils entendent réaffirmer.
– Leur attachement au principe républicain et, en conséquence, leur refus de toute dérive vers une forme de pouvoir purement personnel confinant à la monarchie élective.
- Leur attachement aux fondamentaux d’une laïcité ferme et tolérante, gage de paix civile.
- Leur attachement à l’indépendance de la presse et au pluralisme de l’information.
- Leur attachement aux grandes options qui ont guidé, depuis cinquante ans, au-delà des clivages partisans, une politique étrangère digne, attachée à la défense du droit des peuples, soucieuse de préserver l’indépendance nationale et de construire une Europe propre à relever les défis du XXIème siècle.
Au-delà de leurs divergences, les soussignés tiennent à rappeler leur engagement à défendre, séparément ou ensemble, ces impératifs, comme toujours cela fut fait au cours de l’histoire de la République.
Pierre LEFRANC
ancien chef de cabinet du général de Gaulle, administrateur de la Fondation Charles-de-Gaulle
Dominique de VILLEPIN
ancien Premier ministre
Ségolène ROYAL
ancienne ministre, présidente de la région Poitou-Charentes
François BAYROU
ancien ministre, député des Pyrénées-Atlantiques
Jean-Pierre CHEVENEMENT
ancien ministre
Corinne LEPAGE
ancienne ministre
Nicolas DUPONT-AIGNAN
Député de l’Essonne
Bertrand DELANOE
Maire de Paris
Maurice LEROY
Député du Loir-et-Cher
Noël MAMERE
Député de la Gironde
Jean-Christophe LAGARDE
Député de la Seine-Saint-Denis
Marielle de SARNEZ
Conseillère de Paris
André GERIN
Député du Rhône
Arnaud MONTEBOURG
Député de la Saône-et-Loire
Jacqueline GOURAULT
Sénatrice du Loir-et-Cher
Jean-Pierre BRARD
Député de la Seine-Saint-Denis
Jean-Paul BLED
Président des Cercles universitaires d’études et de recherches gaulliennes
Commentaire du « Parisien »
François Bayrou, Ségolène Royal et Dominique de Villepin se retrouvant pour signer un texte commun anti-Sarkozy, voilà qui a de quoi surprendre… L’ancien Premier ministre de Jacques Chirac, le patron du MoDem et la dirigeante socialiste – tous deux candidats à l’Elysée en 2007 – se sont pourtant associés à une tribune dénonçant une « dérive » du pouvoir présidentiel.
Cet « appel du 14 février pour une vigilance républicaine », publié par l’hebdomadaire « Marianne », fustige en effet, sans jamais nommer le chef de l’Etat, le style présidentiel de Nicolas Sarkozy.
Parmi les dix-sept signataires de « sensibilités diverses », on trouve également les socialistes Bertrand Delanoë, Arnaud Montebourg, le MRC Jean-Pierre Chevènement, le vert Noël Mamère, l’apparenté communiste Jean-Pierre Brard (maire de Montreuil), Maurice Leroy du Nouveau Centre, le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan ou encore Pierre Lefranc, ancien chef de cabinet du général de Gaulle.
Une « monarchie élective »
Tous affirment « avoir en commun un certain nombre de convictions et de valeurs » qui les obligent à « refuser toute dérive vers une forme de pouvoir purement personnel confinant à la monarchie élective ». Ils expriment également « leur attachement » à un certain nombre de principes : « une laïcité ferme et tolérante », « l’indépendance de la presse et le pluralisme de l’information » et « une politique étrangère digne ». Par ailleurs, dans une interview à la revue « Acteurs publics », Philippe Séguin, premier président de la Cour des comptes, se montre assez sceptique sur l’action du chef de l’Etat. « Il s’agira de vérifier la cohérence et l’efficacité des initiatives prises », lâche-t-il à propos des grands chantiers de Nicolas Sarkozy.
Ces nouvelles attaques surviennent alors que Nicolas Sarkozy traverse une mauvaise passe dans les sondages et que sa dernière idée, consistant à demander aux élèves de CM 2 de perpétuer la mémoire des enfants tués lors de la Shoah, suscite la polémique (lire page 10).
Du coup, à trois semaines des élections municipales, c’est François Fillon en personne qui est monté hier au créneau pour dénoncer « une chasse au président ». Lors d’un déplacement de campagne à Laval (Mayenne), le Premier ministre a fustigé la « violence inouïe » des critiques dont fait l’objet le chef de l’Etat. Interrogé sur la tribune de « Marianne », il a regretté une « attitude profondément antidémocratique ».
« Certains responsables politiques, qui n’ont pas été élus par les Français, s’acharnent à tenter de déstabiliser Nicolas Sarkozy », a-t-il déclaré en visant son prédécesseur à Matignon, Dominique de Villepin. Yves Jégo, le porte-parole de l’UMP, estime lui aussi que l’on cherche « à abattre le président de la République ». Dans une interview au « Figaro », il n’hésite pas à parler de « lynchage ».
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