LE CAS CONTINENTAL plus de 25 milliards d’euros (chiffres de 2006)
Posté par goalexandre le 11 avril 2009
VOilà ce que j’ai trouvé sur la page carrière de Continental… envoyons nos CVs ça semble génial !
Avec un chiffre d’affaires de plus de 25 milliards d’euros (chiffres de 2006), Continental
figure parmi les cinq premiers équipementiers du monde.
Fournisseur de systèmes de freinage, de solutions et de composants de groupe motopropulseur et de châssis, d’instrumentation, de produits d’infotainment, de systèmes électroniques pour l’automobile, de pneus et d’élastomères techniques, le groupe s’efforce d’optimiser la sécurité au volant tout en préservant la planète et son climat.
Il dispose également de compétences en matière de réseaux de communication pour automobiles.
Continental compte actuellement environ 150 000 employés répartis sur près de 200 sites dans 36 pays.
http://www.conti-online.com/generator/www/start/index_fr_fr.html
|
|||||||||
|
|||||||||
Continental victime du libre-échange
Par Laurent Pinsolle, blogueur gaulliste. Les salariés de Continental voient leur usine fermer pendant que leur entreprise embauche en Roumanie… Un exemple qui milite en faveur du protectionnisme.
(capture d’écran : dailymotion – observateur de beauvais)
Cette semaine, les dirigeants du G20 ont à nouveau réaffirmé leur opposition totale à toute forme de protectionnisme, le bouc émissaire de la Grande Dépression.
Pourtant, le cas de l’usine Continental montre bien que c’est la seule voie pour préserver les emplois et les salaires.
Cette menace protectionniste qui n’existe pas
Aujourd’hui, UMP, PS et Modem se rejoignent pour dénoncer le protectionnisme et agiter le spectre de la grande crise des années 30 pour faire peur.
Pourtant, le protectionnisme n’a été que la conséquence de la crise et non sa cause, qui étaient déjà les excès du monde de la finance, et qui avaient abouti au krach de 1929.
D’ailleurs, la crise actuelle offre une relecture intéressante dans la mesure où la récession provoque une contraction du commerce bien plus importante que celle du PIB.
Mais surtout, les défenseurs du système présentent toujours le débat de manière complètement abusive, dans un noir et blanc irréaliste, alors que la réalité est bel et bien un camaïeux de gris.
Comme le souligne très justement Frédéric Lordon, dans le blog du Monde diplomatique, tout le monde est protectionniste. Par exemple, la Grande-Bretagne, la patrie du libre-échange, a trouvé un moyen bien commode de protéger son économie en laissant filer sa monnaie de 30%.
Tous les pays du monde ont recours au protectionnisme. Les Etats-Unis protègent leur acier et leur agriculture.
L’Europe protège (de moins en moins malheureusement) son agriculture et ses vélos. L’Asie s’est construite sur un modèle mixte incluant une forte dose de protectionnisme pour protéger leurs champions industriels ou pousser les entreprises occidentales à investir sur leur territoire.
Les distorsions monétaires, sociales, salariales et environnementales sont autant de formes de protectionnisme.
Le cas Continental
Le cas de la fermeture programmée de l’usine Continental est une bonne illustration du besoin de protectionnisme.
L’article du Monde montre bien la réalité crue du libre-échange non régulé.
Alors que la direction de Continental affirmait que la fermeture de l’usine répondait à une baisse de la demande, on apprend aujourd’hui qu’elle augmente ses effectifs en Roumanie,
où le salaire moyen dans son usine est de 300 euros, contre 1700 en France… Cette fermeture est donc bien une délocalisation.
Ce cas précis montre bien toutes les conséquences du libre-échange : avec les écarts de salaires qui existent aujourd’hui et l’absence de toute régulation,
les entreprises sont contraintes de déplacer leur production dans les pays à bas coûts pour rester compétitives.
Il n’y a pas de limites à ce mouvement, si ce n’est le coût du transport. Les conséquences sont dramatiques pour les pays occidentaux qui ne peuvent trouver la croissance que dans des bulles financières ou immobilières qui finissent toujours par éclater.
Le protectionnisme, un mode d’une régulation nécessaire
Un protectionnisme raisonnable représente la seule et unique solution à ce mouvement de l’histoire économique.
Ce protectionnisme n’est pas de l’autarcie puisque nous pouvons continuer à commercer librement avec les pays aux conditions sociales, salariales, environnementales et monétaires comparables et qui se comportement loyalement.
En revanche, il est essentiel d’instaurer des droits de douane compensatoires pour éviter l’accélération du mouvement de délocalisations.
Les néolibéraux argumenteront en parlant de la destruction créative du capitalisme.
Mais ils oublient toutes les conséquences humaines de cette destruction. Et c’est bien parce que le libre-échange produit chômage et déflation salariale qu’il faut le réguler, y compris au sein de l’Union Européenne.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.