Ségolène Royal : “on ne peut pas être vert à Copenhague et libéral à Paris”

Posté par goalexandre le 19 décembre 2009

 

Ségolène Royal : “on ne peut pas être vert à Copenhague et libéral à Paris”


Ségolène Royal se rend ce mardi à Copenhague pour présenter les actions de la région Poitou-Charentes, qu’elle préside depuis 2004, en matière de “croissance verte”. Elle les détaille pour La Tribune. A lire demain dans votre journal

 Ségolène Royal : “on ne peut pas être vert à Copenhague et libéral à Paris” dans conseil municipal sgolne17b

- La Tribune : quel sera votre message à Copenhague ?

- Ségolène Royal – Je suis invitée à la journée des régions du monde car chacun a bien compris qu’aujourd’hui la mobilisation est attendue à tous les étages si l’on veut enrayer la marche vers la catastrophe planétaire. Il faut une vision globale mais des actions locales. C’est tous ensemble que la lutte sera efficace. Poitou-Charentes est invitée pour deux raisons.

Nous sommes exemplaires sur notre territoire, avec notamment le premier plan solaire soutenu par la Banque européenne d’investissement à hauteur de 400 millions d’euros.

J’ai obtenu à Copenhague la présence de la voiture Heuliez, première voiture électrique française à être mise en vente, qui va ainsi bénéficier d’une vitrine mondiale exceptionnelle. Parce que nous avons décidé en Poitou-Charentes de respecter le protocole de Kyoto, nous avons axé toute notre politique sur la croissance verte, en investissant dans les énergies renouvelables, qu’il s’agisse de l’énergie solaire ou des agro-carburants, des chauffages au bois ou des éoliennes. Dans ce cas précis nous sauvons des emplois. C’est cela, la croissance verte, une mutation de toute la chaîne.

Et parce que nous agissons localement, nous pouvons aider les autres à agir, notamment dans les pays les plus vulnérables.

A ce titre, la coopération que nous avons lancée en 2006 avec la région de Fatick au Sénégal a été reconnue exemplaire par le Pnud. Nous échangeons nos savoir-faire, nous aidons cette région à se développer durablement et elle nous permet de nous développer économiquement. Aujourd’hui nous fournissons des fours solaires, des foyers économes en énergie à la région de Fatick. Nous coopérons sur l’agriculture et sur la pêche ! Derrière le défi climatique, le défi international, l’alliance du local et du global pour rééquilibrer les rapports Sud-Nord !

- La coopération régionale que vous prônez entre le Sud et le Nord est-elle destinée à accélérer l’engagement des Etats ?
- Oui parce que nous agissons par la preuve, tout simplement. Ce que nous parvenons à faire, régionalement, tout Etat peut décider de le faire à l’échelle nationale. La mobilisation des communes, des entreprises, des citoyens, des associations est essentielle.

Le développement durable ne se découpe pas : un bout pour les transports, un bout pour les éoliennes, un bout pour les énergies renouvelables. C’est une politique globale. Ce ne sont pas des incantations, le président Obama l’a bien compris. Son engagement dans la mutation écologique comme l’un des leviers de sortie de crise est majeur. Il a investi plus de 2 milliards dans le véhicule électrique. J’aurais aimé qu’on en fasse autant en France. On ne peut pas être vert à Copenhague et libéral à Paris. Il faut choisir

Source : La Tribune,

 

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