CREONS NOUS MEMES NOTRE SCOP OU NOTRE BOULOT EN AVANT TRAVAILLEURS TRAVAILLEUSES
Posté par goalexandre le 24 décembre 2009
Le courage des femmes de la SCOP Chizé Confection
Elles sont une petite dizaine de femmes, ouvrières de la confection depuis des années et désormais sociétaires et donc propriétaires du capital de leur propre entreprise, la SCOP Chizé Confection.
Elles font partie des 32 salariées licenciées de l’ex-SOCOFA, entreprise de confection à façon située à Chizé, qui a été liquidée en juillet dernier après deux années de très mauvaise gestion.
Hier avait lieu l’inauguration de cette nouvelle SCOP, où 8 emplois viennent d’être créés dont 3 en CDI, en présence de Ségolène Royal et des élus du canton de Brioux.
C’est l’aboutissement d’un combat. Dès le mois de juillet, des salariées licenciées ne se sont pas résignées au chômage. Elles ont contacté les clients de l’entreprise (de grandes marques de haute couture) pour savoir s’ils étaient prêts à leur donner une chance, à leur confier des marchés, dans l’hypothèse où elles présentaient un projet de reprise de l’activité en SCOP. Leurs savoir-faire, un travail de couture de grande précision et de qualité « made in France », est particulièrement recherché.
Les clients ont dit « on vous suit ». Alors elles ont monté leur projet, avec l’aide de la Région et de l’Union Régionale des SCOP. Elles ont obtenu la bourse régionale « désir d’entreprendre » pour constituer leur apport en capital. Mais lorsque j’ai reçu ces femmes courageuses à ma permanence de députée le 26 novembre dernier, il restait encore des petits problèmes à régler : il fallait obtenir l’autorisation de l’administrateur judiciaire pour utiliser les machines tout de suite, trouver les fonds pour racheter le matériel et pouvoir démarrer très vite la production afin d’honorer les marchés obtenus. La Région a alors débloqué une aide à l’investissement pour permettre à la SCOP d’acquérir son outil de travail.
Désormais la production est lancée et hier la SCOP Chizé Confection a obtenu de nouveaux marchés. On espère vite embaucher d’autres salariées licenciées de l’ex-Socofa. Cet exemple prouve qu’investir un peu d’argent public pour soutenir une entreprise de l’économie sociale et solidaire, avec des créations d’emplois à la clé, coûte moins cher que le chômage et les indemnités de licenciement. Et surtout les SCOP sont un modèle alternatif à développer pour sortir de la crise.
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