L’alternative de gauche à la mondialisation : un autre monde est possible et c’est urgent
Posté par goalexandre le 11 avril 2010
Intervention de Ségolène Royal à l’Université Candido Mendes (Brésil)
Leçon inaugurale de Ségolène Royal à l’Université Candido Mendes : l’alternative de gauche à la mondialisation
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Leçon inaugurale de Madame Ségolène Royal
Rio de Janeiro, le 8 Avril 2010 à l’Université Candido Mendes
Mes chers amis, mes chers camarades, chers étudiants
C’est d’abord à vous, chers étudiants, que je veux m’adresser. Vous remercier d’être venus , ici, pour m’écouter.
Vous remercier pour cet esprit de recherche.
Vous êtes la jeunesse étudiante , vous êtes en partie l’avenir de ce pays.
Vous êtes cette génération de la crise, qui a grandi dans cette mondialisation dont je vais reparler, celle qui écrira les pages des 50 prochaines années.
Vous êtes la jeunesse qui se développe à cette croisée des chemins.
Quelle direction prendrons nous ensemble ?
Celle de la sagesse et de l’avènement d’une véritable civilisation humaine, garante des droits humains ?
Ou bien celle de la barbarie ?
C’est de nos choix de dirigeants mais aussi de votre apprentissage, de votre éthique, de votre morale que dépend en partie le monde qui vient.
Vous, la jeunesse étudiante brésilienne, mais plus largement la jeunesse du monde entier, vous êtes la chance des nations, d’où que vous veniez, quel que soit votre milieu social d’origine.
Chaque fois que je dialogue avec des jeunes, j’ai toujours envie de restituer ces très beaux encouragements donnés par Nelson Mandela à la jeunesse d’Afrique du sud, il y a quelques années, à l’université de Johannesbourg
« Soyez les auteurs de votre propre destinée et représentez vous comme les étoiles qui éclairent le chemin d’un avenir meilleur »
Je voudrais saluer tout particulièrement Candido Mendes, le recteur de cette université fondée par sa famille. Candido Mendès, je veux le dire ici, est un humaniste authentique. Et dans les mots et dans les actes.
J’ai lu avec beaucoup de passion le livre sur Lula et l’autre Brésil son ouvrage de dialogue intitulé « le défi de la différence », Entretiens sur la Latinité » préfacé par Alain Touraine avec lequel j’ai écrit en 2008 un livre de dialogue « Si la gauche veut des idées » – cela nous fait un point commun.
Vous y décrivez le Brésil, et c’est très convaincant, comme le laboratoire d’un avenir possible à l’antidote à un monde globalisé au bénéfice des nantis. Vous montrez de façon très originale le Brésil de Lula l’éveil « d’un long sommeil austral », d’une puissance – continent bienveillante dressée contre l’hégémonie d’un seul monde, d’un seul modèle.
Je veux saluer, cher Candido Mendes votre indéfectible espoir qui porte votre action pour établir une véritable alliance des civilisations basée sur une nouvelle démocratie planétaire. Ce défi de la différence, cette dynamique entre la diversité et l’unité, vécu comme un enrichissement mutuel….
Candido Mendès vous êtes aussi un grand amoureux et connaisseur de la France.
Je veux vous remercier de jeter inlassablement, depuis des années, des ponts entre nos deux pays, vous vous qui êtes à la fois philosophe, juriste, sociologue, chercheur en science politique. J’ai eu la joie de vous recevoir à Poitiers, la capitale de la région que je préside, avec notre ami commun, le grand sociologue Edgar Morin, qui a créé à Poitiers son laboratoire des politiques de civilisation.
La dernière fois que je suis venue au Brésil c’est au Forum Social de Bélem en janvier 2009. Les hasards du calendrier ont fait se succéder en janvier deux évènements majeurs que j’ai voulu vivre sur place et dont, sur fond de crise globale, les leçons convergentes me frappent : l’investiture de Barack Obama et le Forum social mondial de Bélem, à l’occasion duquel j’ai également rencontré le Président Lula que je me réjouis de revoir demain.
J’ai vu, dans la capitale américaine, l’immense mobilisation populaire et l’espérance qui unissaient fraternellement des Américains de toutes origines, de toutes conditions, de tous âges ; leur fierté d’avoir contribué à élargir l’univers des possibles. J’ai vu, à Belém, l’exceptionnelle participation à ce Forum social : 130 000 citoyens engagés de 142 nations, 3 000 Indiens de tous les pays qui ont l’Amazonie en partage, la forte présence des délégations françaises. J’ai vu ces jeunes si nombreux, rétifs aux injustices et conscients d’habiter un monde commun, assoiffés de politique en phase avec son temps. J’ai vu la richesse des témoignages et des expériences éclairant trois grands thèmes transversaux : justice sociale, développement durable et démocratie participative. J’ai vu discuter ensemble toutes les gauches que l’on appelle là-bas « utopistes, révolutionnaires et réformistes » car, ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui nous sépare.
J’ai retiré de tout cela, un texte d’une soixantaine de pages « Obama, Lula, Forum social dix leçons convergentes (publié par la Fondation Jean Jaurès et que vous pouvez lire sur le site Désirs d’Avenir) et la première d’entre elle, c’est une phrase du Président Lula, l’une des premières remarques qu’il m’a faite lors de notre entretien à Belém : « Belém, c’est beaucoup plus sérieux que Davos !
On est là au cœur de notre sujet. La crise globale qui ébranle la planète disqualifie les donneurs de leçons, qui moquaient les mises en garde des altermondialistes et nous vantaient les charmes de l’Etat minimal, de l’abaissement des protections sociales, du productivisme prédateur et des prouesses des traders.
Oui, il est vrai qu’à Davos, on se contentait de constater les dégâts d’une crise générée avant tout par l’avidité du capitalisme financier sauvage, en évitant le moindre mea culpa, la moindre remise en cause du système, la moindre réforme de comportement, alors qu’à Bélem, on traçait des pistes pour des solutions.
Un an après, les traders touchent à nouveau leur bonus, les banques ont utilisé la puissance publique pour reconstituer leur capacité de nuisance, et recommencent, de plus belle, les mêmes montages financiers douteux, le même esprit d’enrichissement frénétique…. Rien ne semble avoir servi de leçon.
Oubliées, les images des émeutes de la faim, dans les rues de Bombay ou de Dakar ou du Caire
Oubliés, l’effondrement des empires financiers, à l’image de Lehman Brothers, les visages paniqués, les larmes des salariés licenciés.
Oubliées les entreprises qui ferment, les emplois qui disparaissent par milliers, en Amérique, en Europe, en Asie.
Les salariés broyés par les mâchoires de fer du capitalisme financier.
Comme si de rien n’était …
La voilà, la loi de fer de l’oubli, la déconnexion du réel, le retour du virtuel et de l’abstraction.
Cela me fait penser à cette observation de Gandhi toujours d’actualité « Il y a bien assez dans le monde pour satisfaire les besoins de tous mais pas assez pour satisfaire l’avidité de tous »
Je crois vraiment un autre monde possible, une alternative à gauche pour imposer le respect de l’être humain et de son environnement dans toutes les décisions politiques. Je vous propose cinq propositions à relever qui se traduisent par cinq lois du nouvel ordre mondial.
Première proposition : Faire de l’efficacité économique et de la justice sociale un couple inséparable
Si je commence par cette première loi c’est parce qu’ici, dans le Brésil de Lula, nous avons le laboratoire de la fusion entre l’efficacité économique et justice sociale.
La preuve en est le très ambitieux « programme d’accélération de la croissance » que viennent de lancer le Président Lula et Dilma Roussef – dont j’admire l’itinéraire, le courage et l’efficacité – et qui met sur l’énergie et le social notamment les services publics de base : eau, électricité, tout à l’égout, éclairage, poste de santé, crèches, postes de police, soit 160 milliards d’euros dans les quartiers qui en sont démunis.
Le programme des maisons populaires « ma maison, ma vie » double et passe à 2 millions de logements d’ici 2014. « Le plan ce n’est pas un chiffre, un chantier ou une liste, c’est la transformation de l’argent public et privé en qualité de vie et développement » comme l’a très bien résumé Dilma Roussef.
Deuxième proposition : Réhabiliter le rôle de l’Etat
Qui eût cru que l’on discuterait aujourd’hui aux Etats-Unis de la nationalisation temporaire des banques ? Qui aurait pu imaginer que l’Etat américain plafonnerait d’autorité les rémunérations des plus hauts dirigeants des entreprises aidées par la puissance publique ? A l’aube de la révolution conservatrice, Ronald Reagan désignait le coupable : l’Etat. A l’aube d’un possible « post-libéralisme » qui ne se contente pas de panser les plaies et d’atténuer les chocs (ce qui, vu de France, serait toutefois appréciable !), c’est à la volonté politique de reprendre la main. Ce n’est pas d’Etat brancardier mais d’Etat anticipateur, porteur d’une vision à long terme de l’intérêt général, que les pays malmenés par la crise ont impérieusement besoin pour s’en sortir et surtout ne pas y retomber.
C’est une des significations majeures de la victoire d’Obama et de son plan de relance énergétique, auquel les Etats-Unis vont consacrer 5,6% de leur PIB – alors que la France et l’Europe peinent à mobiliser 1,5% de leur richesse produite. Ce qui frappe, dans les propos et les actes du président américain, c’est le rôle désormais stratégique de la puissance publique. L’important, a-t-il souvent dit, n’est pas de savoir si l’Etat est trop gros ou trop maigre, mais s’il remplit correctement ses missions. C’est pourquoi, ajoute-t-il, nous arrêterons ce qui ne marche pas et développerons ce qui marche, y compris en recrutant les fonctionnaires qualifiés dont nous avons besoin pour accompagner et contrôler les investissements et les programmes publics que nous lancerons. Affaiblis en France, les services publics renaissent au pays où la droite prétendit s’en passer au nom de la lutte contre « la bureaucratie fédérale » et de l’abandon du bien commun aux intérêts particuliers.
Ici, le Brésil a admirablement surmonté deux crises comme l’explique Alain Rouquié, ancien ambassadeur au Brésil et actuel président de la Maison de l’Amérique latine, dans son livre intitulé « le Brésil au 21ème siècle, naissance d’une nouveau grand » :
- La crise de 2002, orchestrée par une droite prédisant le chaos si Lula était élu, qui vit l’affolement des marchés financiers et conduisit le pays au bord de la banqeroute. Lula compris que la priorité était à la restauration de la confiance et son Ministre des Finances, réussit un redressement spectaculaire.
Trois ans plus tard, le Brésil remboursait par anticipation sa dette au FMI et annonçait se passer désormais de ses coûteux services avant, plus récemment, de renflouer le FMI.
Il s’enorgueillit aujourd’hui que les prêts bonifiés de sa Banque Nationale du développement économique et social (BNDES) dépassent ceux de la Banque Mondiale ;
- la crise de 2008 a laquelle le pays a particulièrement résisté et dont il est rapidement sorti, renouant après une brève récession avec une croissance de l’ordre de 5 %.
Les raisons de cet amortissement du choc : un système bancaire sain, non contaminé par les subprimes du fait de sa faible internationalisation et de règles prudentielles protectrices + des politiques contra-cycliques efficaces couplant un soutien à la consommation populaire (relèvement du salaire minimal et des retraites, élargissement des Bolsas Familia, desserrement du crédit et aides à l’équipement ménager des plus pauvres) et un programme soutenu d’investissements publics.
On voit bien par ces exemples que l’Etat n’est pas le problème mais au contraire une partie de la solution.
Troisième proposition : Accélérer la croissance verte
C’est le gisement d’emplois et de qualité de vie de demain. Ma conviction sur ce sujet ne date pas d’aujourd’hui. En 1992, j’étais à Rio, il y a 18 ans, ministre de l’Environnement qu sommet de la Terre ! Je suis une écologiste convaincue et active avec la priorité de l’excellence environnementale. En six ans, j’ai d’ailleurs fait de la région que je préside, la première région d’Europe pour le plan sur l’énergie solaire, soutenu la production de la voiture électrique de l’entreprise Heuliez, en faisant entrer la Région – cas unique en France – au capital de l’entreprise, développé fortement l’agriculture biologique, construit le premier lycée 100 % énergie propre, expérimenté le biocarburant dans les trains etc.
Tout cela pour vous dire qu’à Copenhague, où j’étais invitée en tant que présidente d’une région exemplaire (70 % des actions concrètes contre le réchauffement planétaire se font au niveau local), je peux vous dire, que Lula est apparu comme un grand leader…
Lula est apparu, alors que le Brésil est le 4ème plus gros émetteur de gaz à effet de serre, comme un grand leader du 21ème siècle appelant le monde à assumer sa responsabilité et donnant l’exemple avec les engagements pris dans la foulée par son pays.
Rompant avec le traditionnel discours de défausse sur les pays riches tout en soulignant leur responsabilité particulière, le Brésil a été, en décembre 2009, le premier pays émergent (ou récemment émergé) à s’engager aussi résolument dans la lutte contre le changement climatique puis à passer à l’acte en s’imposant unilatéralement à lui-même des objectifs ambitieux en dépit de l’issue décevante du Sommet.
Brillant, volontariste, sans notes, le discours de Lula à Copenhague a été plusieurs
fois interrompu par des applaudissements. Il a vivement dénoncé le G2 américanochinois, l’accusant de s’entendre sur le dos des 190 autres pays participants et de « ne prendre pour base que les réalités économiques de leurs seuls pays, sans tenir compte des responsabilités que nous devons assumer avec l’ensemble de l’humanité ».
Avec des propositions :
– réduction des émissions de gaz à effet de serre de 50% d’ici 2050 (par rapport à
1990) ;
– création d’une Organisation mondiale de l’Environnement ;
– création d’un fonds apportant un soutien « nouveau et substantiel » aux pays
pauvres (Afrique en tête) et les plus vulnérables aux effets du changement
climatique (petits Etats insulaires notamment) car « c’est aux riches de financer les efforts de ceux qui ne le sont pas ».
Il a estimé aussi que, si chaque pays doit se mobiliser, il faut néanmoins faire la différence entre « les pays qui ont une politique industrielle depuis 150 ans » et ceux qui en sont encore à l’aube de leur développement. Il a annoncé que le Brésil était prêt à contribuer au financement de ce nouveau fonds d’aide à la participation des pays les moins riches à la lutte contre le changement climatique.
Joignant le geste à la parole, le Brésil a adopté en décembre 2009 une loi par laquelle il s’oblige à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 36% voire 39% à l’horizon 2020. Beaucoup d’autres sujets concernant l’environnement pourraient être abordés…
Quatrième proposition : définir et protéger biens publics mondiaux
La privatisation effrénée des services publics et la marchandisation croissante de tous les domaines de l’existence n’ont eu nulle part les effets vertueux que promettaient leurs partisans. Il y a plusieurs années, Ricardo Petrella, l’un des penseurs stimulants de l’altermondialisme, a théorisé la notion de « biens publics mondiaux », applicable par exemple à l’eau potable, à la santé, à l’éducation, à l’environnement, tous domaines justiciables d’autres logiques que celles de l’appropriation privée.
La droite nous dit, qui mieux que le marché peut valoriser ces domaines et en faire profiter le plus grand nombre ? On a vu !
Alors que des biens fondamentaux devraient être le patrimoine commun de l’humanité, on a vu, leur renchérissement, les ententes tarifaires et l’exclusion de ceux qui n’ont pas les moyens d’acquitter les nouveaux péages. On a vu les agriculteurs ligotés par les semenciers et les grandes entreprises promptes à breveter tout le vivant. Un exemple parmi bien d’autres : les prix pratiqués sur les médicaments par les trusts pharmaceutiques ont bafoué le droit à la santé et condamné les malades du sida dans les pays du Sud ; c’est la raison du bras de fer homérique qui a opposé le Brésil aux grands laboratoires, et de son engagement dans la fabrication de génériques qui en fait aujourd’hui, avec le renfort d’audacieuses politiques de prévention, un pays exemplaire en matière de lutte contre cette pandémie.
Le Forum social a abondamment débattu de l’accès à ces biens communs dont certains pourraient faire l’objet de financements issus d’une fiscalité mondiale encore balbutiante qui doit être imaginée et créée.
Comme le disent de longues dates les altermondialistes, « nos vies valent plus que leurs profits », ce qui, pour moi, ne signifie évidemment pas que tout profit soit illégitime, mais que ce n’est pas à l’aune de la rentabilité marchande que doivent s’apprécier les droits fondamentaux à garantir.
En 2010, du nord au sud, l’idée de biens communs de l’humanité, objets d’une responsabilité collective (le sens originel de « solidarité »…), a le vent en poupe, et c’est, pour le monde, une bonne nouvelle.
Cinquième proposition : la démocratie participative comme une condition de l’efficacité politique
Je suis partisane d’une proposition faite au Forum social : la possibilité, pour les clients comme pour les salariés des établissements bancaires, d’exercer eux aussi un droit de contrôle sur la manière dont les banques assument leur fonction d’intermédiation. Il en résulterait une dynamisation appréciable du crédit aux PME et une saine moralisation de la tarification bancaire ! D’une manière générale, les errements à l’origine de la crise renforcent l’exigence d’une association plus directe des citoyens aux décisions et au contrôle de leur application. C’est la condition d’un leadership légitime et d’une action publique efficace.
Nous sommes à la croisée des chemins, je le disais en préambule , à vous , la jeunesse de ce pays, et celle de tous les pays.
Nous avons les clés, nous avons la capacité d’opérer une véritable métamorphose selon le mot d’Edgar Morin, si nous avançons avec courage, si nous faisons inlassablement tomber la barrière des idées reçues, bien plus dure à briser que les barrières de pierres.
Pour cela, nous nous appuyons sur la plus belle des forces : la force citoyenne. Qui émerge partout sur la planète. Interpelle, questionne, revendique, propose. Et à laquelle, ici, au Brésil, vous avez offert et ouvert une démocratie participative authentique que j’ai également instaurée dans ma Région, à chaque échelon de la décision politique, qu’il s’agisse des budgets participatifs, des jurys citoyens, des forums. J’ai également fait toute ma campagne, présidentielle et régionale sur la base de cette démocratie participative.
Ce modèle que le Brésil a offert au monde.
Parce que nous croyons à la politique, Parce que nous croyons au pouvoir de la politique,
Parce que nous faisons de la politique.
Parce que nous sommes engagés dans des associations, des syndicats, des partis, des cercles de réflexions, parce que nous créons des valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité là où nous sommes.
Voilà la réalité, cachée derrière ces images qui nous découragent parfois.
La réalité, c’est que le 21ème siècle est le siècle des citoyens, de la parole citoyenne, de la force citoyenne.
Je crois à l’écoute des citoyens, à l’intelligence des citoyens, à la lucidité et au désir d’avenir des citoyens.
Je crois à cette force qui propulse, bouscule les gouvernants et impose la valeur humaine au cœur de toutes les décisions à venir.
Bien sur nous tâtonnons, nous cherchons, dans la confusion de l’époque mais je crois à la métamorphose, à la mutation positive.
Si nous sommes de plus en plus nombreux à agir.
L’accès au bien être, aux droits humains fondamentaux, se nourrir, habiter, s’éduquer, élever ses enfants suppose la sécurité chez soi et à l’international.
Le Brésil qui a inscrit dans sa constitution, l’interdiction d’utiliser l’énergie nucléaire à des fins militaires est exemplaire.
Je m’inscris totalement dans ce mouvement de dénucléarisation de la planète, auquel le Président Barack Obama a donné un élan supplémentaire, lors de son discours de Prague, il y a un an, en Avril 2009, à oeuvrer pour un monde sans arme nucléaire.
C’est une déclaration majeure qui fait déjà écho dans le monde et nous invite à repenser le rôle de chaque Etat dans sa diplomatie pour passer du siècle des destructions et des pires horreurs, ce 20ième siècle qui a coûté la vie à près de 100 millions d’êtres humains au siècle de la vie, dont nous voulons promouvoir l’avènement.
Rien n’est plus précieux que la paix civile, la paix économique, la paix sociale. Et on le sait, il n’y a pas de paix sans justice.
Voilà l’utopie réalisable à laquelle la gauche doit nous conduire, à travers le monde.
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