Echec de la politique salariale de Sarkozy et de son
gouvernement : + 90200 chômeurs en Janvier 2009
LE JOUEUR DE PIPEAU
Par SARKOMANCE
Un quinquennat bâtit sur un slogan : « Travailler plus pour gagner plus », mais voilà qu’il ne faut pas asséner des mots pour qu’ils trouvent leur pleine réalité dans les actes.
Un président qui devait aller chercher la croissance avec les dents, malheureusement il fut obligé de s’ (auto) augmenté de 172% pour payer la pose d’une prothèse dentaire.
Un président qui se voulait « le président du pouvoir d’achat », dû faire des écrans de fumée pour masquer son incompétence à réaliser ce qui fut pourtant un de ses « cheval de bataille » lors de la présidentielles de 2007, a désolidariser « président du pouvoir » et en grand magicien des maux des mots qu’il est, il a fait disparaitre achat pour le remplacer par crachats, car malheureusement chaque jour qui passe, tel un lama, il nous crache au visage, son mépris et son arrogance, en essayant de nous faire croire que sa politique est une réussite, mais on voit chaque jour le désastre.
Un président qui se voulait le « président du plein emploi », fut impuissant de réaliser ce vœu certes louable, mais impossible à réaliser avec la politique qu’il mène impose pourtant il déclarait au soir de son élection : « Je vous ai promis le plein emploi, je vais me battre pour le plein emploi. J’ai dit que le pouvoir d’achat était un grave problème, je me battrai pour le pouvoir d’achat. […] Je veux dire à chacune et à chacun d’entre vous que je ne vous trahirai pas, je ne vous mentirai pas, je ne vous décevrai pas » Promesses qui font écho à ses engagements de candidat et qui malheureusement ne seront pas tenus, avec ou sans la crise.
Hors le plein emploi promis par le candidat Sarkozy, n’est pas prêt de voir le jour, car les chiffres du chômage annoncés ce mercredi par le ministère de l’emploi est tout simplement catastrophique, en effet , le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie 1, baromètre qui recense les personnes à la recherche d’un emploi à temps plein et à durée indéterminée, a explosé en janvier, progressant de 90 200 par rapport à décembre (+ 4,3 %) et de 15,4 % comparé à janvier 2008, pour s’établir à 2,204 millions.
Décortiquons un peu ces chiffres parus mercredi, et on s’aperçoit que le nombre d’offres d’emploi déposées au Pôle emploi a chuté de 15,4 % par rapport à décembre 2008 et de 29,3 % comparé à janvier 2008. Le nombre de demandeurs d’emploi de catégories 1, 2 et 3 hors activité réduite, recouvrant les personnes disposées à accepter y compris un temps partiel, un CDD ou un intérim, a quant à lui augmenté de 4,1 %, à 2,298 millions.
Pour l’année 2008, le chômage a augmenté de plus de 215 000 personnes (10,2 %), soit la plus forte hausse depuis 1993.
On voit bien, justement que cette politique menée par le pouvoir en place est inefficace, le Bouclier fiscal un échec, les heures défiscalisées un échec, tout cela a favorisé le chômage de masse, car en autorisant la libération des heures supplémentaires, les entreprises n’ont pas embauché, et la crise aidant, ces mêmes entreprises souvent bénéficiaires sur leur résultats, ont licenciées à tours de bras. La volonté de Sarkozy de tuer les 35H, était une grave erreur, car même si cette loi sans être parfaite, avait le mérite de faire tampon face à la crise. On doit se rappeler des engagements d’un candidat président déjà usé et impopulaire par la pratique du pouvoir et qui déclaré sur le Traitement du chômage:
• Augmenter le degré de qualification de nos emplois par une politique d’éducation, de formation professionnelle et de validation des acquis de l’expérience.
• Exonérer les heures supplémentaires de charges sociales et fiscales, car travailler doit payer.
• Élargir la différence entre les revenus du travail et les revenus de l’assistance, afin qu’il soit toujours et réellement plus rémunérateur de travailler. Prévoir dans la loi que les aides locales ne peuvent être attribuées que sous condition de ressources, et pas sous condition de statut, afin d’éviter que, grâce aux aides locales, certains inactifs soient mieux traités que des actifs.
• Affirmer le principe qu’il n’y a pas de solidarité durable entre tous sans une exigence de responsabilité pour chacun.
• Renforcer les obligations qui pèsent sur les chômeurs en matière de recherche d’emploi et supprimer le bénéfice de l’indemnisation après deux refus non justifiés.
Je profite de ce billet d’humeur pour vous rafraichir la mémoire sur d’autres engagements du candidat président élu Sarkozy :
Extraits du discours du président élu Nicolas Sarkozy, Paris, salle Gaveau. 6 mai 2007
« Je veux réhabiliter le travail, l’autorité, la morale, le respect, le mérite.
Le peuple français a choisi le changement. Ce changement je le mettrai en œuvre parce que c’est le mandat que j’ai reçu du peuple et parce que la France en a besoin. Mais je le ferai avec tous les Français. Je le ferai dans un esprit d’union et de fraternité. Je le ferai sans que personne n’ait le sentiment d’être exclu, d’être laissé pour compte. Je le ferai avec la volonté que chacun puisse trouver sa place dans notre République, que chacun s’y sente reconnu et respecté dans sa dignité de citoyen et dans sa dignité d’homme.
Tous ceux que la vie a brisés, ceux que la vie a usés doivent savoir qu’ils ne seront pas abandonnés, qu’ils seront aidés, qu’ils seront secourus. Ceux qui ont le sentiment que quoi qu’ils fassent ils ne pourront pas s’en sortir doivent être sûrs qu’ils ne seront pas laissés de côté et qu’ils auront les mêmes chances que les autres. »
Sur le temps de travail :
• Permettre à ceux qui veulent travailler plus pour gagner davantage de le faire, en donnant plus de liberté aux entreprises et aux salariés pour négocier des heures supplémentaires.
• Donner aux maires la possibilité d’autoriser l’ouverture des commerces le dimanche sous réserve de l’accord des salariés, pour que chacun soit libre de consommer ou de travailler le dimanche.
• Rénover en profondeur et jouer la carte du dialogue social, qui constitue finalement la meilleure garantie contre les initiatives désastreuses et autoritaires telles que les 35 heures, en adoptant notamment une loi organique obligeant le gouvernement à négocier avec les partenaires sociaux avant toute réforme portant sur les relations du travail, l’emploi, les retraites et la formation professionnelle, et en réformant les règles de la représentativité des organisations syndicales pour la fonder sur le principe de l’élection.
• Permettre à chacun de choisir l’âge de son départ à la retraite, y compris dans la fonction publique, en laissant aux mécanismes de surcote et de décote le soin de réguler les conséquences de ces choix sur le financement des régimes de retraite.
• Réformer les régimes spéciaux de retraite dans un souci de justice et d’équité et fixer l’âge du départ à la retraite à taux plein en fonction de la pénibilité des métiers.
• Conserver et conforter la loi Fillon sur les retraites, car elle est la seule loi qui permet de sauver le régime des retraites par répartition.
Sur les salaires :
• Permettre l’augmentation de tous les salaires par l’accroissement du temps de travail sur une base volontaire et une politique de compétitivité de nos entreprises.
Sur les charges sociales :
• Réserver la poursuite de la politique d’allégement des charges sociales aux branches professionnelles qui font évoluer leurs grilles de salaires.
Sur les contrats :
• Avec les partenaires sociaux, créer la sécurité sociale professionnelle, car travailler doit protéger : création d’un nouveau contrat de travail, unique et à durée indéterminée, pour accroître les embauches ; création d’un véritable service public de l’emploi par fusion de l’ANPE et de l’UNEDIC pour accompagner efficacement les chômeurs ; création de meilleures allocations-chômage pour empêcher qu’au traumatisme professionnel s’ajoute un traumatisme social.
Pour approfondir un peu plus votre réflexion, vous pouvez retrouver d’autres engagements irréalisables sur le site Jobetic.net : Trois extraits liés à l’Emploi du Projet 2007 de Sarkozy issus de son programme présidentiel : Ensemble tout devient possible.
Vaincre le chômage
Réhabiliter le travail
Sortir les quartiers difficiles de l’engrenage de la violence et de la relégation
On voit bien que les réformes d’un président aux abois, mais aussi éloigné de toutes réalités économiques et sociales comme on a pu le voir avec le traitement de la crise en Guadeloupe (DOM-TOM en général), les attentes des français de la Métropole, face à la crise, la seules réponse qu’il nous a fait c’est un véritable bras d’honneur, en nous rappelant qu’il était le président élu, puis en arrosant grassement le monde financier, sans aucune contrepartie.
Il est grand temps qu’il sorte de la tour d’ivoire dans laquelle il s’est enfermé, car le message de la grève du 29 janvier dernier, risque le 19 mars prochain d’être plus massivement suivie.
A bon entendeur…
SARKOMANCE