Ségolène Royal alerte sur le risque de
récession porté par les politiques aveugles de rigueur
ar les politiques aveugles de rigueur
Par L’équipe de Ségolène Royal | 20 Juin 2010
En déplacement au siège de l’ONU à New-York où elle participe à la réunion du Conseil de l’Internationale socialiste, présidé par George Papandreou, Premier ministre grec, Ségolène Royal, quelques jours avant le début du G20, souligne la pertinence de la prise de position de Barack Obama concernant les risques que fait courir la rigueur budgétaire.
Dans une lettre adressée aux chefs d’Etats et de gouvernements du G20, le Président américain appelle les pays du G20 à agir ensemble pour renforcer la reprise, à l’encadrement très strict du secteur financier et à lui « faire payer les dommages qu’il peut causer».
Ségolène Royal souhaite que les pays européen et les institutions internationales écoutent avec attention ce point de vue du Président Obama qui rejoint celui de l’Organisation Internationale du Travail ainsi que les prises de position de plus en plus nombreuses d’économistes dont certains révisent d’ailleurs leur doctrine à la lumière de la persistance des dérives de l’économie financière.
La brutalité des plans de rigueur en train de se mettre en œuvre partout en Europe, y compris en France, loin d’éloigner le risque du sur-endettement, va au contraire le rendre encore plus dangereux.
Le monde, et particulièrement l’Europe en retard de croissance, a besoin aujourd’hui de manière urgente de règles du jeu qui mettent la finance au service de l’économie et l’économie au service de la croissance créatrice d’activités et d’emplois.
Les politiques de rigueur aveugles sont un contresens économique qui peuvent déboucher sur une récession comme celle des années 30.
Ségolène Royal mettra l’accent sur ce risque demain à la tribune de l’Internationale socialiste et mettra en avant les 6 clefs pour construire un autre monde :
Faire de l’efficacité économique et de la justice sociale un couple inséparable : les politiques aveugles de rigueur deviennent un danger. Elles creusent les inégalités et entraînent un recul du pouvoir d’achat, et donc conduisent à la récession. Une autre voie est possible
Réhabiliter le rôle de la puissance publique : l’Etat n’est pas le problème mais une partie de la solution. C’est à la volonté politique de reprendre la main pour en finir avec les désordres de la finance mondialisée. Ce n’est pas d’Etat brancardier mais d’Etat anticipateur, porteur d’une vision à long terme de l’intérêt général, que les pays malmenés par la crise ont impérativement besoin pour s’en sortir et surtout ne pas y retomber.
Accélérer la croissance verte et la sociale-écologie qui constitue le gisement d’emplois et de qualité de vie de demain
Définir et protéger nos biens publics mondiaux : La privatisation effrénée des services publics et la marchandisation de tous les domaines de l’existence n’ont eu nulle part les effets vertueux que promettaient leurs partisans
La démocratie comme condition de l’efficacité politique : Nos peuples aspirent à autre chose que ces décisions prises sans eux et du coup mal pensées, mal appliquées, parfois brutales et toujours verticales. Nous devons, nous socialistes, tirer lucidement les leçons de ce qui ne marche plus et aussi comprendre de quelles frustrations se nourrissent les succès des partis qui s’affichent comme anti-système, alternative aux partis traditionnels et à l’écoute des aspirations populaires
Contre la violence des marchés et les hégémonies dépassées : construire un ordre juste à plusieurs voix