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La presse se rebelle à l’Elysée
S.L. (lefigaro.fr) avec AFP
Les journalistes ont boycotté la sortie du conseil des ministres pour protester contre de nouvelles mesures de sécurité.
«Mais que se passe-t-il ? Vous ne nous posez pas de question ?» Christine Lagarde est la seule, mercredi midi, à se demander pourquoi les journalistes se tiennent immobiles alors que les ministres sortent de l’Elysée à la sortie du Conseil des ministres.
La presse accréditée a posé micros, caméras et calepins. Et même boycotté le point presse du porte-parole du gouvernement, Luc Chatel. Motif : l’excès de zèle des services de sécurité. Soucieux d’éviter la «meute» de caméras qui se presse auprès des membres du gouvernement chaque mercredi, ils ont décidé de «parquer» les journalistes derrière des cordons, à une dizaine de mètres des ministres.
Bousculades
Selon le conseiller presse et communication de Nicolas Sarkozy, Franck Louvrier, ce dispositif a été mis en place car «la semaine dernière, deux ministres ont été fortement bousculées. Il y a dans la cour de l’Elysée un nombre de médias beaucoup plus important qu’avant», explique-t-il encore.
Mais pour les journalistes, il devient très compliqué d’obtenir une image ou un témoignage d’un membre du gouvernement. «On ne peut pas faire notre travail», expliquait ainsi un caméraman de l’AFP.
Après les premières plaintes des médias, le cordon a été rapproché du chemin de passage des ministres. Mais pas assez pour les journalistes, qui ont poursuivi leur mouvement de protestation. L’Elysée assure être à la recherche d’un «dispositif qui permette aux uns et aux autres de travailler, pour que les journalistes ne soient pas bousculés par les voitures qui démarrent et qu’eux-mêmes ne bousculent pas les ministres ou se bousculent les uns et les autres».
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