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- Avec les étudiants de Paris 8-Saint-Denis en grève contre la loi Pécresse
Jeudi 8 Novembre, 11h :
Une grande effervescence règne dans le hall de l’Université Paris VIII-Saint Denis. Une grande banderole, pour l’heure accrochée à la rangée de tables qui constituent le barrage filtrant, annonce clairement la couleur : CPE on t’a eu, Pécresse on t’aura.
Des membres du « Comité de Mobilisation » fabriquent banderoles et panneaux. A côté des tables, la peinture coule à flots. Au-delà de ce barrage installé pour la première fois, de nombreux étudiants vont et viennent sans que l’on puisse savoir s’ils vont en cours ou rejoignent les grévistes. Un mégaphone appelle inlassablement à se rassembler à 12h30 dans le hall pour partir manifester à Bastille.
Deux Assemblées Générales, mardi et mercredi, ont voté la grève et la mobilisation enfle. Le mouvement a commencé au département de Sciences Po qui en est le fer de lance. La grève y est active et les étudiants sont répartis en ateliers de lutte : « Les Sciences Politiques mises en application dès maintenant »
Les étudiants en Sciences Politiques, bientôt rejoints par des étudiants d’autres départements, ont entrepris le tour des cours. La plupart des enseignants sont solidaires et confirment ce que disent les grévistes. «Ça aide ! ».
Pourtant ce n’est pas facile pour tout le monde de faire grève. Une étudiante boursière me fait part de sa difficulté à se joindre vraiment au mouvement dont elle est pleinement solidaire. « Pourvu qu’ils bloquent ! ». Une étudiante en Socio, membre du Comité d’Animation, me parle des étudiants étrangers, nombreux à Paris 8, et qui courent un grand risque.
La question du blocage est donc posée comme dans la plupart des universités (10 en France sont déjà bloquées, la plupart hésitent). L’hésitation est palpable. Aujourd’hui les grévistes ont mis en place un barrage filtrant (mais certains départements sont bloqués). « Les assemblées générales, bien que massives sont minoritaires. En fait le vote se passe dans de petites unités après débat, entre autres, avec les enseignants. De plus en plus votent la grève et elle s’étend. Bon, mais on ne va quand même pas attendre que tout le monde soit prêt pour bloquer. » Une autre étudiante avait encore été plus catégorique un peu plus tôt : « Mardi on bloque ! »
Les Assemblées Générales ont lieu tous les jours à 12h. Aujourd’hui il n’y en a pas car Paris 8 part à 12h30 à la grande manifestation qui part à 15h de Bastille. Et le 14 Novembre avec les cheminots et les autres salariés ? « Bien sûr qu’on y sera !!! »
Il est 12h30. Et le chaos apparent s’organise soudain. Les banderoles s’alignent devant l’entrée, les manifestants se regroupent derrière. Quand les photographes improvisés ont fini de mitrailler, le service d’ordre étudiant arrête les voitures avenue de Stalingrad. Le cortège s’engouffre dans la rue de la Liberté. Direction Paris où ils ont rendez-vous avec les grévistes des autres universités. Mais avant, un grand tour dans les rues de Saint Denis.
Et, pour nous, rendez-vous demain à 12h pour l’Assemblée Générale…
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