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Les franchises médicales sont une faute sociale
Vendredi 9 novembre 2007
Invitée vendredi dans un cabinet médical du XVIIIe arrondissement de Paris, Ségolène Royal a exigé le retrait des franchises, en cours de discussion au Parlement dans le cadre du budget 2008 de la « Sécu ». « Je demande au gouvernement, au président Nicolas Sarkozy de réaliser que cette réforme est mauvaise. C’est une faute sociale, puisque les gens vont payer quels que soient leurs revenus, les riches comme les pauvres », citant « les graves difficultés liées à la baisse du pouvoir d’achat ».
De plus, les personnes souffrant de maladies chroniques, d’un cancer ou d’Alzheimer « n’ont pas le choix » et risquent « parfois de ne pas se faire soigner » ou de devoir « aller à l’hôpital ». Plutôt que les franchises, qui doivent rapporter 850 millions d’euros par an, elle a proposé « de faire des économies » sur les aides économiques aux entreprises « qui ne sont pas justifiées ».
« Je voudrais m’étonner que Martin Hirsch accepte cela. Il ne peut pas accepter la remise en cause de l’accès aux soins des Français les plus modestes et des personnes âgées ou très âgées, des personnes handicapées ou des personnes cancéreuses, c’est le début de la fin de la Sécurité sociale ». Ségolène Royal s’était inspirée du rapport de Martin Hirsch de 2005 pour proposer un revenu de solidarité active (RSA).
Les franchises médicales s’appliqueront au 1er janvier à 45 millions d’assurés sociaux, qui prendront en charge 50 centimes par boîte de médicaments et par acte paramédical. Quinze millions de personnes en seront exclues, dont les bénéficiaires de la CMU.
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