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« L’affaire Clichy-Morts pour rien » de J-P MIGNARD et E. TORDJMAN
L’affaire Clichy
« Le 27 octobre 2005, à Clichy-sous-Bois, trois jeunes garçons affolés, parce que poursuivis par la police, se réfugient dans le périmètre interdit d’un transformateur électrique. Deux vont mourir, brûlés vifs, un troisième va survivre à ses blessures. Ce drame sera le point de départ des émeutes des banlieues, une crise sans précédent qui amènera le gouvernement à décréter l’état d’urgence » (« L’Affaire Clichy« ). Pour Jean-Pierre Mignard et Emmanuel Tordjman, c’est aussi le commencement d’une aventure professionnelle et humaine inédite.
Deux avocats, deux générations
Associés dans le même cabinet parisien, maîtres Mignard et Tordjman, 53 ans et 33 ans, ont été choisis pour avocats par les familles des 3 jeunes électrocutés, Zyed Banna, Bouna Traore et Muttin Altun, au lendemain du drame. Avocat à la cour d’appel de Paris, docteur en droit pénal et maître de conférence à l’IEP de Paris, Jean-Pierre Mignard est connu pour avoir récemment défendu le journal Le Monde et la ville de Paris. Militant socialiste, il est aussi un proche de François Hollande et de Ségolène Royal. Son associé, Emmanuel Tordjman, est un jeune avocat au barreau de Paris.
« Une passion citoyenne »
Pour les deux avocats, l’affaire Clichy est devenue « leur passion citoyenne » à travers la découverte des banlieues, « l’une des réalités les plus prégnantes de notre nation » : « Il est rare d’apprendre autant en si peu de temps sur ses territoires et sur ses élus, ses enfants et ses élites, sa justice et sa police, ses institutions et sa politique, » expliquent-ils.
Pour faire partager cette expérience, ils se sont confiés à Edwy Plenel, ancien directeur de la rédaction du Monde. Le fruit de ces entretiens a ensuite été décrypté et réecrit pour donner naissance à « L’affaire Clichy« , ouvrage en forme de témoignage mais aussi de plaidoyer.
Un témoignage de conviction
Car au fondement de ce livre, réside une conviction forte : « Notre hypothèse, c’est que les trois garçons réfugiés à l’intérieur du site électrique dangereux ont été abandonnés à un sort funeste. Des policiers les ont vus y pénétrer« . Les deux avocats dénoncent les « mensonges » de la version officielle livrée après le drame : quand les autorités annoncent l’absence de course-poursuite avec la police et une tentative de cambriolage. Les deux avocats soutiennent que les jeunes garçons ont couru pour échapper à un contrôle policier car ils n’avaient pas leurs papiers d’identité sur eux après une séance de sport.
Ils ont ainsi déposé plainte avec constitution de partie civile le 2 novembre, rendant ainsi possible l’ouverture d’une information judiciaire pour « non assistance à personne en danger » par le tribunal de Bobigny. A l’orée de l’instruction judiciaire, ils ont voulu s’exprimer dans un livre, « par précaution et par respect » mais aussi « pour aider chacun à se poser des questions. »
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