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liberté de la presse quinquennat sarkozy

Posté par goalexandre le 16 décembre 2007

Observatoire de la censure façon Nicolas Sarkozy

liberté de la presse quinquennat sarkozy | 9 novembre 2007 | Jean-Marc Manach sur Rewrinting.net ( 9 commentaires )

Voir en ligne : Rewriting.net


Les nouveaux censeursLa liberté de la presse ne s’use que si l’on ne s’en sert pas, mais elle s’use plus vite encore si l’on censure“, écrit le Canard, en introduction de son dossier consacré aux “nouveaux censeurs“.

Étonnamment, il n’existait pourtant pas, à ce jour, de site ni de page web recensant tous ces actes d’(auto-)censures dont l’ascension de Nicolas Sarkozy a été émaillée, ces deux dernières années.

Avec l’un de mes compères d’Aporismes (le “traducteur officiel de la novlangue de droite décomplexée“), nous nous y sommes donc attelés, pour le Canard Enchaîné. De quoi entamer ce qui pourrait à t’erme constituer une forme d’observatoire de la censure attribuée à Nicolas Sarkozy.

Forcément, c’est un peu long, et il eut été intéressant de le présenter en mode wiki, afin de pouvoir suivre cette longue litanie dont la chronologie qui suit ne prétend pas (ou pas encore) à l’exhaustivité : & si d’aucuns se sentent de reprendre le flambeau, de combler les trous, d’assurer un suivi, qu’ils me contactent, ou contribuent dans les commentaires.

En attendant, ce lundi 5 novembre est aussi la journée d’action européenne pour la défense du journalisme. L’intersyndicale française a quant à elle lancé une série de Propositions pour la liberté de la presse, également disponible sous forme de pétition. Faites tourner !

Chronique de censures assumées

S’il lui est arrivé de s’impliquer lui-même pour faire à des journalistes ou des éditeurs « une proposition qu’ils ne pouvaient pas refuser », façon Don Vito Corleone dans Le Parrain de Coppola, ce n’est même plus la peine aujourd’hui… Les patrons de presse qui sont généralement des patrons d’industrie proches de Nicolas Sarkozy se chargent très bien eux-mêmes de contrôler les éventuels “dérapages” des rédactions de leurs media. Il leur arrive même d’aller au devant des désirs du président, comme lorsque Paris Match a offert l’été dernier aux Français une bonne tranche de rigolade en gommant sur une photo ses bourrelets présidentiels.

En août 2005, lorsque Paris Match fait sa “une” sur l’escapade amoureuse de Cécilia avec le publicitaire Richard Attias, Nicolas Sarkozy reçoit un coup de fil de son “frère” Arnaud Lagardère, actionnaire de référence de l’hebdomadaire. Le Canard avait alors rapporté les propos de Sarko : « Je croyais qu’Arnaud était un ami. Je ne m’attendais pas à ça de sa part. Il m’a appelé jeudi (le jour de la sortie de Paris-Match) pour me dire qu’il était désolé. Je lui ai fait remarquer qu’il aurait pu interdire cette publication. Il m’a assuré qu’il n’était pas au courant, qu’il a découvert le journal comme tout le monde. Soit il est nul, parce qu’il aurait du être au courant, soit il est malhonnête parce qu’il savait ». En juin 2006, Lagardère virait Alain Génestar, quand bien même celui-ci avait tenté de se racheter, comme l’avait rapporté le Canard en décembre 2005, en gommant une phrase lors d’une interview de Yannick Noah : « Une chose est sûre : si jamais Sarkozy passe, je me casse ! ». En pure perte visiblement…

En octobre 2005, les émissions “Tout le monde en parle” de Thierry Ardisson, et “On a tout essayé”, de Laurent Ruquier, toutes deux produites par la boîte de production d’Ardisson pour France 2, décommandent au dernier moment le passage prévu des auteurs du livre “Nicolas Sarkozy ou le destin de Brutus”, au motif que « le livre pose des questions sans apporter de réponses » (sic) et qu’il était « impossible de trouver des contradicteurs à leur opposer » (re-sic).

Ironie de l’histoire, le livre cherchait précisément à lever la “relative omerta” qui entoure Nicolas Sarkozy, de pointer du doigt la brutalité verbale avec laquelle il traitait ses opposants. Ou encore le peu de temps de parole accordé auxdits opposants. Sans oublier ses directives visant à faire en sorte qu’il se produise un événement par jour autour de lui, afin que l’on ne parle que de lui.

Ce même mois, un autre décryptage de ses discours, sous forme de documentaire cette fois, intitulé “Sarkozy mot à mot” et réalisé par un journaliste de France 2 et une autre du JDD, est annoncé sur France 2. Il n’y sera jamais diffusé, pas plus que sur France 5, au motif que, après avoir été placardisé des mois durant, il était “daté” lorsqu’il s’est agi de le diffuser.

A défaut de le voir à la télé, on le découvrit sur internet, mais pas longtemps : DailyMotion, la plateforme française de diffusion de vidéos qui l’hébergeait, l’a finalement “retiré pour cause de non-respect des conditions d’utilisation”. Séverin Naudet, son “directeur des contenus et de la communication”, chargé des relations presse pour Hervé Gaymard en 2003 et 2004 et conseiller au ministère de la Communication jusqu’en 2006, a depuis rejoint le pôle communication de François Fillon en tant que conseiller technique chargé de la presse. Son poste chez Dailymotion fut quant à lui attribué à l’ancien chef du pôle multimédia au ministère de la Culture…

Surtout pas d’émeutes en novembre 2005

Nicolas Sarkozy sait aussi s’investir personnellement lorsque l’affaire lui semble grave. Alors ministre de l’Intérieur, le Canard Enchaîné avait révélé comment il avait convoqué, en novembre 2005, Vincent Barbare, responsable des éditions F1rst et l’avait “menacé de foudres judiciaires et variées” s’il publiait la biographie de Cécilia Sarkozy signée Valérie Domain, une journaliste de Gala, alors même que la promotion du livre était bien entamée : un tirage annoncé de 25.000 exemplaires, des préventes sur internet, des exclusivités sur RTL, France 3… Gala dénoncera même, dans son édito, “cette méthode arbitraire qui porte un nom : la censure”. Les menaces ont été prises très au sérieux par l’éditeur, qui imposa à l’auteur, Valérie Dolmain, de « romancer » son livre.

Toujours en novembre 2005, le cabinet de Nicolas Sarkozy demande à la direction de Canal + une cassette de l’émission “Nous ne sommes pas des anges”, où une invitée à osé dresser un parallèle entre le couvre-feu annoncé par Dominique de Villepin la veille et celui de Papon en octobre 1961, dénonçant « la gestion coloniale de cette crise » des banlieues. Canal + exige de la maison de production, filiale de Lagardère, qu’elle invite deux jours plus tard un maire UMP afin de contrebalancer les propos outranciers.

Deux jours plus tard, la direction de France 2 retire de son site web le reportage de son JT où l’on voyait des policiers tabasser des jeunes des cités afin, déclare Arlette Chabot, de ne « pas tomber dans la surenchère […] au risque d’envenimer les choses à la veille d’un week-end à risque ».

Nicolas Sarkozy décrochera d’ailleurs son téléphone afin de remercier Robert Namias et Arlette Chabot de leur discrétion : à l’instar de France 3, elles ont en effet levé le pied de leur couverture des émeutes de banlieues, et ne donnent plus, ni chiffres ni images des voitures incendiées. En mars 2007, accueillant Nicolas Sarkozy dans son émission “A vous de juger”, Arlette Chabot évitera soigneusement de poser quelque question que ce soit à Nicolas Sarkozy à propos de la polémique soulevée par Le Canard Enchaîné au sujet des frais de réfection “offerts” par le promoteur immobilier qui lui avait vendu son appartement de Neuilly.

En décembre 2005, Plantu, le dessinateur-vedette du Monde, reçoit un courrier de Nicolas Sarkozy des mains d’un policier en tenue, après la parution d’un dessin agrémentant l’alors ministre de l’Intérieur d’une petite mouche, petit “détail” qui accompagnant d’ordinaire les caricatures de Jean-Marie Le Pen. Le lendemain, Plantu lui accole trois mouches. Depuis, Sarkozy, qui avait déclaré préférer “un excès de caricature à un excès de censure” au moment de l’affaire des caricatures de Mahomet parues dans Charlie Hebdo, s’est plaint auprès de la direction du Monde pour avoir été caricaturé en petit chien, “en roquet”, ou encore pour avoir été affublé du brassard “I. N.” (pour “Identité Nationale”).

Certains savent ne pas prendre le risque de voir débouler un coursier porteur d’une missive de ce genre… En février 2006, le Canard révélait comment Jean-Pierre Elkabbach, patron d’Europe 1, n’avait rien trouvé de mieux que de demander par téléphone à Nicolas Sarkozy son avis sur le journaliste chargé de suivre la campagne de l’UMP. Celui-ci n’y voyait rien à redire non plus : « Bien sûr. (…) J’ai été ministre de la Communication. Je suis ça de près, ça fait partie du travail politique. (…) Si vous saviez. Il n’y a pas qu’Elkabbach qui fait cela… ».

Mieux vaut ne pas oublier que Sarkozy a un oeil partout : en août 2006, ce dernier passe un savon à un rédacteur en chef de TF1 pour un reportage, jugé trop complaisant, sur les sans-papiers de Cachan.

En septembre 2006, un sondage commandé par La Tribune sur les préférences « en matière économique et sociale » des Français révèle que 54% des sondés font confiance à Ségolène Royal, contre 49% à Nicolas Sarkozy. la “une” du quotidien, qui devait titrer « Royal en tête sur l’économique et le social », est réintitulée « Économie : les Français se montrent moins pessimistes », le passage sur la candidate du PS étant soigneusement caviardé. Faut-il préciser que La Tribune appartient à Bernard Arnault, témoin au mariage de Nicolas et Cécilia ?

Suivre de très près ce que font les journalistes, c’est logique lorsque l’on est un homme politique qui aspire à la magistrature suprême. S’énerver du traitement médiatique s’il est négatif, cela peut se comprendre. Mais parvenir à influer sur ce traitement médiatique à ce point, c’est plus inhabituel. Le réseau d’amitiés avec les plus grands patrons de presse tissé par Nicolas Sarkozy lorsqu’il était maire de Neuilly l’y aide grandement. Ainsi, lorsque Laurent Bazin, journaliste de iTélé, relate en décembre 2006 sur son blog les menaces à peine voilées exercées par Nicolas Sarkozy sur les journalistes de la chaîne, à l’occasion d’un déjeuner « off » organisé par la rédaction de sa chaîne, la direction de celle-ci lui demande de retirer cet article.

Elections : silence dans les rédactions

Sarkozy ira même jusqu’à juger en direct le travail des journalistes : lors de son passage dans le journal de France 3 Nord Pas-de-Calais, en mars 2007, il déclare ainsi “J’ai déjà vu des reportages malhonnêtes, mais celui-ci… félicitations”.

Ce même mois, il menace carrément de virer la direction de France 3, accusée de ne pas l’avoir traité avec suffisamment d’égards : comme l’avait alors révélé le Canard, il n’avait pas bénéficié d’une loge personnelle pour préparer son maquillage et son passage à France Europe Express.

Peur de déplaire au futur prince ? En avril 2007, les éditions Michalon avaient quant à elles refusé au magistrat Serge Portelli la publication de son dernier livre sur le bilan Sarkozy en tant que ministre de l’Intérieur et les dramatiques perspectives en matière judiciaire s’il venait à être élu. Motif : le livre était mauvais. Mal écrit ? Mal documenté ? A côté de la plaque ? On ne le saura jamais. L’auteur, brillant juriste et contradicteur efficace de Nicolas Sarkozy dans l’émission Ripostes du 10 décembre 2006, a trouvé un autre éditeur et le livre est paru. Pas si mauvais visiblement…

Le fait que Yves Michalon soit un ami personnel du candidat UMP à la présidentielle n’avait évidemment rien à voir avec le refus du livre par sa maison d’édition.

On se souvient également de la tirade de François Bayrou, évoquant des pressions exercées par Nicolas Sarkozy, dans l’entre-deux tours des présidentielles de 2007, pour que son débat télévisé avec Ségolène Royal n’ait pas lieu : « Je n’en ai pas la preuve mais j’en ai la certitude ». Il enfonçait le clou un peu plus tard : « Lorsque j’ai tenu une conférence de presse mercredi j’ai parlé de la part de Nicolas Sarkozy d’intimidation et de menace. C’est exactement là où on en est ». Et forçait même, en direct, l’animateur dudit débat à valider du bout des lèvres sa théorie.

Ses opposants, et notamment François Bayrou, ont plusieurs fois dénoncé la sureprésentation médiatique dont faisait l’objet Nicolas Sarkozy. Mais il y a plus subtil que les Unes complaisantes : la « coupe légère ». Un nouveau concept journalistique inventé par Patrick Poivre d’Arvor, présentateur vedette de TF1 qui avait d’ailleurs débouché le champagne dans les locaux de la chaîne le 6 mai 2007.

Après le deuxième tour, les discours de François Bayrou et de François Hollande ont été amputé de leur dernière minute. « Une coupe légère », pas bien grave donc, selon PPDA.

Sur France 2, le journalisme nouveau se pratique autrement. Plus finement. Lorsque l’on fait un reportage sur l’élection à Bordeaux, on cite quatre fois le nom d’Alain Juppé (en ballottage) et pas une seule fois celui de sa concurrente qui devient “la candidate socialiste”. Il faut savoir lire pour découvrir son nom qui apparaît deux fois écrit à l’écran.

L’intégration dans certains reportages télévisés d’images fournies par la société de production ETC suscita bien quelques remous à France Télévisions, mais pas de quoi fouetter un chat. La société ETC, chargée par Nicolas Sarkozy de filmer ses meetings de campagne, bénéficiait en effet de conditions privilégiées pour tourner des images du ministre-candidat, notamment une caméra réalisant des travellings spectaculaires, tandis que les journalistes télé, parqués sur les côtés de la salle, n’avaient que de mauvais angles de vue. Les journalistes CGT de France Télévisions protestèrent contre les « images de propagande » d’ETC qui sont parfois reprises dans les journaux télévisés, sans mention du fait qu’elles viennent du staff de campagne du candidat.

Déterminer d’où vient le vent et où il peut les porter est une activité difficile mais pas impossible pour les rédactions. A Elle, autre titre de la galaxie Lagardère, les articles très positifs sur Ségolène Royal se sont multipliés au début de la campagne. Après l’élection, l’objet de toutes les attentions est désormais Cécilia Sarkozy. Les limites du ridicule sont parfois allègrement franchies lorsque -par exemple- le journal compare sur plusieurs pages, en mai 2007 et photos à l’appui (mais ayant un effet contraire à celui souhaité), la désormais première négociatrice de France pour les prises d’otages, à Jacqueline Kennedy.

Côté ciseaux magiques pour protéger Cécilia, le Journal du Dimanche avait donné le ton peu après le deuxième tour des présidentielles. Un article expliquant qu’elle n’avait pas voté au premier tour a été mis à la trappe sur demande expresse d’Arnaud Lagardère (encore). Que sa propre femme n’ait pas jugé utile de voter pour Nicolas relevait, paraît-il, du domaine de la vie privée. Que cela puisse éclairer ou pas l’électeur lambda importait peu à ce patron de presse.

Autre groupe, autre patron prévenant. Vincent Bolloré, qui devait offrir des vacances royales sur son yacht au président fraîchement élu, avait pris soin, toujours en mai 2007, de faire sucrer un vilain article hongrois -repris de Courrier International par son gratuit Matin Plus- insinuant que la police française avait eu un comportement peu amène avec un groupe de musiciens roms à Roissy, et se permettant même de rajouter qu’“il y a trente ans, à l’époque brejnévienne, les autorités soviétiques agissaient de manière plus démocratique que ne l’ont fait, il y a quelques jours, les fonctionnaires français”.

En mai, fais ce qu’il te plaît

La complaisance journalistique pour le président peut parfois se muer en une sorte de protection rapprochée. Lorsque la polémique enfle sur les vacances de Nicolas Sarkozy offerte par Vincent Bolloré au lendemain de son élection, le Figaro publie un article expliquant à la France d’en bas que tous les présidents se sont offerts des vacances luxueuses. L’auteur de l’article n’est autre que Anne Fulda, avec qui Nicolas Sarkozy s’était consolé du départ de Cécilia à New York, où elle vivait une romance avec Richard Attias. Pas rancunière et prévenante…

Le silence est d’or, dit-on. C’est sans doute pourquoi aucun journalisme ne remet en question certaines énormités du nouveau locataire de l’Elysée. Les vacances de Nicolas Sarkozy sur le yacht de Vincent Bolloré provoquent une toute petite et courte (le temps d’en déclencher une autre et ainsi de suite) polémique. Pour se défendre, le Président indique que Vincent Bolloré n’a « jamais travaillé avec l’Etat ». Toute la presse reprend en coeur cette information. Une simple lecture du Bulletin des annonces légales obligatoires démontre pourtant qu’il s’agit d’un mensonge grand comme une talonnette présidentielle, mais personne ne tique.

Pas plus lorsque le président évoque son bilan de chef de la police : “En quatre années de ministre de l’Intérieur, il n’y a pas eu une seule bavure”. Silence des journalistes qui l’interrogent. La Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité n’est pas de cet avis, pourtant : « Depuis le début de son activité, la Commission a enregistré 419 saisines. Au 1er septembre 2006, 129 dossiers restent à instruire. Son activité est marquée par une augmentation continue, passant de 19 saisines enregistrées en 2001 à 40 en 2002, à 70 en 2003 puis à 97 en 2004, et 108 en 2005. En cinq ans, le volume d’activité de la Commission a donc été multiplié par cinq. La progression semble se confirmer puisque entre le 1er janvier et le 1er septembre 2006, elle avait déjà reçu plus de 85 saisines”.

(…)

« Dans de nombreux dossiers, elle a relevé de la part des fonctionnaires des irrégularités dans les pratiques professionnelles : usage indu de la coercition (conduite au commissariat sans procédure ultérieure, placement en garde à vue injustifié, parfois en l’absence évidente d’une infraction, durée de garde à vue excessive) ; utilisation abusive des mesures de coercition (fouille de sécurité systématique et menottage serré contraires aux prescriptions de la circulaire ministérielle du 11 mars 2003 relative au respect de la dignité des personnes gardées à vue) ; emploi exagéré de gestes techniques professionnels d’intervention (GTPI) aboutissant à des blessures (notamment dans le cadre de reconduites à la frontière). Certains dossiers ont fait état de blessures graves et de séquelles irréversibles (traumatisme crânien, fractures de bras, du nez, de dents cassées, tympan perforé, lésions testiculaires), et deux affaires ont concerné le cas d’étrangers décédés dans l’avion à la suite de gestes de contrainte excessivement prolongés ».

Etc.

Connu pour être un tantinet rancunier (il avait par exemple promis « d’accrocher à un croc de boucher » les responsables de son implication involontaire dans l’affaire Clearstream), le président incite visiblement les responsables des rédactions à lisser… A éviter les problèmes, les conflits avec lui. Exit donc les émissions un peu trop impertinentes. Arrêts sur Images de Daniel Schneidermann sur France 5 ou La bande à Bonnaud sur France Inter semblent ainsi avoir fait les frais de la tendance au lissage à l’occasion de la nouvelle grille de rentrée 2007-2008.

Toujours en mai 2007, le Parisien décidait carrément de passer à la trappe un dossier consacré à l’influence de Sarkozy sur les médias : on y voyait une infographie rappelant que Lagardère contrôle 25% du groupe Amaury. Le quotidien préféra finalement publier des photos de Ségolène Royal de retour de Djerba, et de Nicolas à Brégançon. En août, c’est TF1 qui décide de passer à la trappe une interview exclusive, prévue pour être diffusée dans l’émission 7 à 8, de l’un des frères de Rachida Dati, récidiviste qui venait d’être condamné à un an de prison pour trafic de drogue.

Les médias traditionnels ne sont pas les seuls concernés. La SACEM avait ainsi demandé aux Inrocks, en janvier 2006, qu’ils retirent de l’une de leurs compilations la chanson “Tous les tizenfants” du collectif La Voix Off, détournement d’une interview de Sarkozy, au motif que “le montage des propos de Nicolas Sarkozy rappellerait certains crimes commis par les nazis, comme la sélection d’êtres humains ou leur suppression pour inutilité”. L’ex-chanteur du groupe NTM, Joey Starr, aurait lui aussi vu l’une de ses chansons retirées, en octobre 2006, de son album au motif que Nicolas Sarkozy luttait alors aux côtés des majors contre les téléchargeurs, et que Sony, sa maison de disque, ne voulait pas l’offusquer avec ce titre délicatement intitulé “Sarko tiens ta femme et tu tiendras la France”.

En juin 2007, Nicolas Sarkozy qui tient beaucoup à l’image qu’il véhicule dans les media se retrouve à la une du Web avec une vidéo qui n’aura pas la même publicité à la télévision française. Il s’agit d’un extrait d’un journal télévisé belge dans lequel le journaliste s’interroge sur ce qu’à bien pu boire Nicolas Sarkozy au G8 vu son état lorsqu’il se présente à une conférence de presse dans un état très particulier.

Début septembre 2007, c’est Christine Albanel qui prend la plume pour s’offusquer de l’éditorial “particulièrement déplacé” de la plaquette 2007-2008 du théâtre du Granit à Belfort qui évoquait, avec humour, “les conséquences profondes, et probablement désastreuses, sur le cours de nos existences” de l’élection de Nicolas Sarkozy à l’Elysée : “J’ai par exemple découvert que mon voisin, avec lequel j’entretenais des rapports tout juste polis, n’a pas voté pour Nicolas Sarkozy. Du coup, non seulement ça simplifie les questions de clôture et de mitoyenneté, mais en plus, s’il a besoin, je suis prêt à lui garder son chien”.

Mi-septembre, c’est une lettre manuscrite que Nicolas Sarkozy porte sous le bras à la sortie du conseil des ministres qui déclenche une petite discussion digne de la dictée de Pivot. Le magazine Choc (Lagardère) prévoit initialement de publier une double page sur le contenu amusant de cette missive. Mais se ravise au dernier moment. « J’ai l’impression de ne pas t’avoir vu depuis une éternité et tu me manques. Jeudi on part faire notre virée à Essaouira pour mon (illisible). Mais j’aimerais bien réussir à te voir la semaine ou le week-end suivant. Millions de Besitos. », peut-on lire sur la lettre. “C’est moi qui l’ai écrite”, explique après la polémique et les interrogations de la presse, Isabelle Balkany. Et elle l’adressait à Cécilia. Mais les puristes rappellent que dans ce cas, « vu » devrait être écrit « vue ». Mais à quoi pourrait bien servir l’orthographe pour une droite décomplexée qui estime par la voix du Premier ministre et de la ministre de l’Economie qu’il n’est plus nécessaire de perdre du temps à réfléchir ?

On aurait tort, pour autant, de se contenter de dénoncer les relents de censure et d’auto-censure liées à Nicolas Sarkozy. Il lui arrive parfois de dire du bien de journalistes, et même d’en embaucher certains, telles Myriam Lévy, qui avait couvert la campagne de Ségolène Royal pour le Figaro, et qui s’est retrouvée conseillère en communication de François Fillon, ou encore Catherine Pégard, qui avait couvert la campagne de Sarkozy pour Le Point, et qui a été nommée conseillère du nouveau président.

Nicolas Sarkozy s’était aussi illustré en prenant son téléphone pour défendre Karl Zéro lorsque la direction de Canal + voulait s’en séparer. C’est aussi lui qui, le premier, annonça l’arrivée d’Harry Roselmack au JT de 20 heures de TF1, laissant presque entendre que c’était lui qui en avait eu l’idée. Mais il a fait encore mieux : c’est en effet l’Elysée qui a annoncé l’arrivée de Laurent Solly, alors directeur de campagne adjoint de Nicolas Sarkozy, à la direction de TF1. On n’est jamais mieux servi que par les siens. D’ailleurs, un mois plus tard, en juin, en introduction d’une interview que Nicolas Sarkozy allait lui accorder, PPDA présentait son JT depuis les salons de l’Elysée.


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UN JOURNALISTE GUILLAUME DASQUIER MENACE PAR LA DST PRESSE MENACEE

Posté par goalexandre le 12 décembre 2007

http://www.dailymotion.com/video/7on5FjL1J9bjNq81p

 Censure moderne

 protection des sources coeur du journaliste  permet d’informer le peuple

 Sarkozy  est un avocat de metier  il est president de la republique aujourd’hui

michelle alliot marie  umpistes ministre  de la défense  qui a attaqué ce journaliste

tout ceci  ne presage rien de bon  

sarko  amis des puissants bolloré  lagardere   les medias aux ordres    les sondages

partisans     des journalistes menacés  schnerderman   dasquié   jfk  de marianne

nous sommes 17 millions de personnes  a ne pas avoir voté pour sarko  et moi je le dis pour moi il est illegittimmement elu  car les moyens employés etaient disproportionné  et non equitables donc son election est nulle et non avenu pour moi

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Message sur mon livre à paraître

Posté par jeanluke le 2 décembre 2007

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Ségolène Royal – Désirs d’Avenir

« Ma plus belle histoire, C’EST VOUS », Editions Grasset

Chères amies, chers amis et membres de Désirs d’Avenir, Comme vous le savez je publie le livre récit de la campagne « Ma plus belle histoire, c’est vous » en début de semaine. Vous qui restez fidèle à Désirs d’Avenir, je vous envoie en premier les raisons pour lesquelles j’ai écris le livre ainsi que la table des matières. Nous aurons l’occasion d’en débattre sur le site. Bien fidèlement,

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Ce que j’ai à vous dire

Je dois cette réflexion à toutes celles et à tous ceux qui m’ont fait confiance, dont j’ai porté les espoirs et qui ont souffert de la défaite. Mais aussi à tous les autres qui ont glissé dans l’urne un autre bulletin que le mien. C’est aussi une façon de se tourner résolument vers l’avenir avec une détermination retrouvée. Sans nostalgie mais sans oubli.

Cette histoire que nous avons vécue ensemble ne m’appartient pas. Elle est inscrite désormais dans l’histoire de notre pays, elle appartient à tous les Français qui l’ont écrite, c’est-à-dire non seulement aux dix-sept millions d’électeurs qui ont espéré ma victoire mais aussi à tous les autres qui ont participé à ce formidable instant démocratique. J’en veux pour preuve l’exceptionnelle participation électorale dans un contexte de doute profond à l’égard de la politique.

Je crois qu’il était nécessaire – et cela m’a été demandé, d’ailleurs, de toutes parts – de tirer des leçons pour l’avenir, de transmettre ce que j’ai compris du pays pendant cette période.

Je crois que livrer cette réflexion peut servir à ceux qui gouvernent comme à ceux qui s’opposent – à ceux qui ont des certitudes comme à ceux qui n’en ont pas.

Il y a eu au cours de cette campagne une mobilisation inouïe des Français, des débats intenses dans tout le pays, y compris sur les lieux de travail, devant les distributeurs à café, au coeur des familles toutes générations confondues, dans les cours de récréation, etc. Finalement, une forme de réhabilitation du débat public. Des milliers d’interrogations ont été posées, des questions simples et d’autres complexes, et même des sujets qui cherchent aujourd’hui encore leur réponse : la juste répartition des richesses, les effets de la mondialisation, la valeur du travail, la nation, le vivre ensemble, l’avenir de la France, et bien d’autres. L’exercice auquel je me livre aujourd’hui répond, bien sûr, à une démarche personnelle puisque je donnerai mon éclairage, mon point de vue. Il n’a pas vocation à être totalement exhaustif mais c’est un témoignage fait de franchise, d’honnêteté, de probité. Mais je le conçois, aussi, comme une contribution à la construction des victoires futures de la gauche au service de la réussite du pays. On me dira que je suis juge et partie ? Non, car ce n’est pas moi qui rends le verdict.

TABLE

I Ce que j’ai à vous dire

Pourquoi ce récit ?

Je ne suis ni Jeanne d’Arc ni la Vierge Marie

Peuple de France

Résilience

II Le parcours de la combattante

Scène de campagne : Michel Rocard, visiteur de l’après-midi

Une femme debout (« Roun fanm dibout », comme on m’a dit outre-mer)

L’amertume des éléphants

La montée en puissance

Thomas et la ségosphère

Second tour – La défaite

Les difficultés avec la presse

Histoire véridique des bourdes qui n’en étaient pas

Jurys citoyens : je persiste et je signe

Nucléaire iranien : l’incompétence des compétents

Liban : l’intox monte d’un cran

Bravitude et chinoiseries

Lauriers à la Justice chinoise ? L’infâme contrevérité

Guadeloupe : elle veut casser la République

Le débat interne : fausse bonne idée et vraie répétition générale

La paille et la poutre

Sur la politique étrangère : deux poids, deux mesures

La cohérence des valeurs

Galerie de portraits

Scène de campagne : les embarras de François Bayrou

Les Gracques 40

III La machine de l’adversaire : l’argent, les médias et les sondages

Premières alertes

La technique du vacarme

« Fleur de bouse »

Avec cette élection, un seuil a été franchi

Trappage à La Tribune

Censure à Métrobus

Quimperlé : cachez ce fonds que je ne saurais voir

Elle perd ses nerfs

C’est pas moi, c’est les juges !

L’avènement du « clefs en main »

Amis et patrons de presse : le verrouillage médiatique

Présomption d’uniformité

Un net penchant pour l’immixtion

Des livres qui dérangent

Sondage, mon beau sondage

Sondages encore : ni addiction, ni diabolisation

Sondages, fin : le poids des écarts

Pas hors jeu : dans le jeu !

Quand les réponses sont dans les questions

Un vrai travail de pro

On n’est jamais si bien servi que par les siens

IV L’autre moitié du ciel : candidate mais femme

Être une femme candidate, c’est pas si facile

L’intruse

Du genre en politique

Je ne suis pas macho : ma femme est féministe !

Talons aiguilles

Big Mother et les dames sécateurs

Par le coeur et la raison, civiliser l’avenir

Rien ne sera plus comme avant

D’un plafond de verre, l’autre

Une République inachevée

Caissières en sursis

Précarité : les femmes d’abord

Travailler plus pour gagner moins

Déverrouiller, c’est possible

Osons la mixité dans nos têtes !

Le cumul des mandats contre la parité

Un combat émancipateur de tous

Le vote des femmes en 2007

Ma femme me harcèle pour que je te soutienne !

La proximité

Effet de genre ou effet de génération ?

Les comportements électoraux se rapprochent

Parité pour les unes, transgression pour les autres

Des électorats féminins contrastés

Pas de survote féminin

Elles ont poussé les premières portes

Qui doit changer : le pouvoir ou les femmes ?

V Dernières réponses pour tourner la page et regarder l’horizon

Chapeau les hommes !

Elle l’a fait quand même ?

Le procès en illégitimité ?

Dompteuse d’éléphants ?

Garde-moi de mes ennemis, je me charge de mes amis

Sur un air d’improvisation

Tout a commencé sur une phrase

Mes combats de toujours

La prochaine fois

La démocratie participative ?

Une étrange défaite

Une histoire d’amour et de raison inachevée

Annexe

par Kévin publié dans : Actualités de Ségolène Royal & du PS

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Ma plus belle histoire, c’est vous! Extraits du livre

Posté par jeanluke le 23 novembre 2007

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Présentation de l’éditeur
Des rires et des larmes. Avec humour et émotion, Ségolène Royal dit tout sur les épreuves et les bonheurs de la campagne présidentielle. Avec le courage et la force qu’on lui connaît, elle en tire les leçons pour continuer, aujourd’hui, et demain, à écrire avec vous l’histoire de France.

  • Broché: 336 pages
  • Editeur : GRASSET (3 décembre 2007)
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2246736110
  • ISBN-13: 978-2246736110

Quelques extraits du livre de Ségolène Royal, « Ma plus belle histoire, c’est vous », à paraître mardi chez Grasset:

 

 

LE RENDEZ-VOUS MANQUE AVEC FRANCOIS BAYROU

 

« ‘Non, non, ne montez pas, il y a du monde dans la rue’. J’ai François Bayrou au téléphone. Il est là haut chez lui et moi, je suis en bas dans la voiture. Je n’en reviens pas. Au dernier moment, François Bayrou refuse de me recevoir. Comme un amoureux qui craint la panne ou comme un adultère risqué (…) J’ai proposé à François Bayrou de venir à Matignon si je suis élue. (…) Nous avions évoqué l’idée de l’annoncer lors du débat télévisé contre Nicolas Sarkozy (…) Mais le cheval a reculé devant l’obstacle ».

 

LIONEL JOSPIN

 

« Il aura certainement été le plus dur, le plus tranché dans ses mots et son attitude. Sans concession, cassant, autoritaire. ‘On ne peut quand même pas lui confier le bouton nucléaire’, s’énerve-t-il devant Claude Allègre, Daniel Vaillant et François Hollande qui revenait chaque fois de ses rencontres avec Jospin avec cette phrase: ‘tu n’y arriveras pas; tu n’as rien vu encore de leur brutalité; tu n’es pas assez forte’ ».

 

LE PROCES EN INCOMPETENCE

 

« On ne va quand même pas confier les manettes du pays à une Bécassine serial gaffeuse! Le mode opératoire est désormais rodé et la vérité m’oblige à dire que tout a commencé lors du débat interne au Parti socialiste, que les snipers de Nicolas Sarkozy ont observé à la loupe ».

 

NICOLAS SARKOZY

 

« Le système Sarkozy existe, je l’ai rencontré. Pour sa résistible ascension, mon adversaire a pu compter sur un petit cercle de très proches et de très puissants. Dans la campagne 2007, la quasi-totalité de propriétaires de grands groupes de communication a soutenu comme un seul homme son candidat unique ».

 

FEMME ET CANDIDATE

 

« J’étais l’intruse à deux titres: femme dans une partie initialement non mixte, candidate non prévue par les appareils. D’où la violence et le mépris des réactions initiales à l’éventualité doublement iconoclaste de ma candidature ».

 

FRANCOIS HOLLANDE

 

« Pendant la campagne, la candidate se disait: demain c’est le bon jour, il va basculer vers moi, s’y mettre à fond (…) Et ce jour-là n’est jamais venu. Il a regardé de loin mais, contrairement à certains autres dirigeants, sans dire de mal. La candidate n’a pas trouvé d’épaule où poser son front pour se lâcher, pour pleurer quand c’était dur (…) Aujourd’hui, tout cela est passé. Je goûte cette nouvelle liberté, cette sérénité reconquise même si elle fut douloureuse à conquérir. Et quand François Hollande récemment a parlé de revenir, je lui ai dit que ce n’était pas une bonne idée. Mais que le travail politique solidaire pouvait bien sûr exister! (…) Oui, pour gagner une prochaine fois, il faudra le soutien de tout un parti et d’un compagnon amoureux, à fond avec la candidate ».

 

par Kévin publié dans : Actualités de Ségolène Royal & du PS

 

 

LIBERATION – PAUL QUINIO et DAVID REVAULT D’ALLONNES

 

QUOTIDIEN : lundi 3 décembre 2007

 

 

 

«Libération» s’est procuré «Ma plus belle histoire, c’est vous», le livre dans lequel l’ex-candidate du PS décortique son combat contre Sarkozy… et contre son parti. Et prend date.

 

 

« Je ne connais encore ni le lieu, ni la date, mais je sais qu’un jour, nous nous retrouverons.» C’est ainsi que se termine Ma plus belle histoire, c’est vous, le livre de Ségolène Royal qui sera demain en librairie. L’ancienne candidate socialiste à la présidentielle, filant la métaphore sportive, assure avoir «repris l’entraînement». «N’ayons pas peur», écrit-elle aussi en s’adressant à ces hommes et ses femmes qui, comme elle, «pensent que quelque chose s’est levé (pendant la campagne, ndlr) qui ne s’arrêtera pas». «Je gagnerai un jour pour eux» , assure aussi l’ex-candidate au début du livre. Pour ceux qui nourrissaient encore quelques doutes, les choses sont donc claires: «l’Histoire continue. C’est-à-dire le combat.»

 

L’ensemble du livre est évidemment à décortiquer à l’aune de cette détermination. Et même si la présidente de la région Poitou-Charentes ne dévoile rien de sa stratégie future (lire ci-contre), l’objectif est bien celui-là : tirer les leçons de la défaite pour être à nouveau candidate en 2012. Et la meilleure manière d’y arriver était manifestement, même si elle s’en défend, «de refaire le match» . Celui qu’elle a perdu contre Nicolas Sarkozy. Mais aussi celui qui l’a opposée à ses propres amis. Ma plus belle histoire est en fait un récit vérité d’une défaite. La vérité selon Royal, donc forcément subjective. Petites notes de lecture.

 

Le procès en incompétence. «Etais-je préparée pour l’élection présidentielle?», demande Royal. «Beaucoup plus qu’on ne l’a dit, mais sans doute moins qu’il ne l’aurait fallu», admet-elle. Jurys citoyens, nucléaire iranien, épisode du Hezbollah, «bravitude», justice chinoise… Toujours avec âpreté, l’ex-candidate défend ses positions. Pour elle, ces«bourdes qui n’en étaient pas» trouvent leur origine dans la primaire socialiste, «son cortège de coups bas et de petites phrases assassines».

 

Chers camarades. Sans surprise, l’ex-candidate ne ménage guère ses amis socialistes. A commencer par Michel Rocard, venu lui demander de se retirer, à quelques heures du dépôt des candidatures… «Presque un gag», moque Royal. Au delà, c’est toute la horde d’éléphants «qui a juré de m’écraser», assure-t-elle. Tout y passe: les absences de DSK et les «tours pendables» joué par «ses peu recommandables cerbères», les pressions de Laurent Fabius sur son lieutenant Claude Bartolone, qui a rejoint l’équipe de campagne… Mention particulière pour Lionel Jospin, «l’homme du déni majeur», qui a séché la cérémonie d’investiture pour assister au spectacle de Pierre Perret, «préférant sans doute les jolies colonies de vacances». Au-delà de ses ténors, c’est le «manque de travail et de réflexion collective du parti» que fustige, impitoyable, l’auteur. Un parti dont personne ne peut dire quelle est la position sur «tous les grands sujets économiques ou internationaux»…

 

Ségolène la très chrétienne.

 

«Je ne suis ni Jeanne d’Arc ni la Vierge Marie», assure Ségolène Royal. De sa visite à Notre Dame de la Garde à ses multiples citations et postures bibliques, la référence chrétienne a horripilé nombre de ses camarades. A son tour, elle s’agace de ces critiques. Selon elle, loin d’être en contradiction avec les idéaux de gauche, «la parole religieuse est une parole à côté des autres». Qui aurait même constitué une ressource face aux épreuves de la campagne.

 

Femme et candidate. Ségolène Royal l’assure:«La posture victimaire n’est pas dans ma manière». L’ex-candidate se brosse pourtant en «Bécassine entrée par effraction» à un niveau de compétition où la gent féminine n’évoluait pas jusqu’ici. Elle consacre de longs passages à «la violence et au mépris» dont elle a été la cible, et qui, selon elle, doivent autant à un sexisme culturel qu’à l’odeur du pouvoir: «Dans la vie quotidienne, la plupart des socialistes ne sont pas d’insupportables sexistes. [...] Mais l’élection présidentielle, c’est une autre histoire.» Celle qui s’affirme responsable politique et socialiste autant que femme et que mère assume avec force l’affirmation d’un genre en politique. Et refuse de «mettre son mouchoir sur sa féminité».

 

Rendez-vous avec Bayrou. Cocasse anecdote que cette relation faite par Ségolène Royal de son rencart nocturne, dans l’entre deux-tours, avec François Bayrou. Elle dans sa voiture, en bas. Lui en haut, chez lui, qui, soudain, prend peur: «Non, non, ne montez pas, il y a du monde dans la rue.» Il n’y a pourtant pas un chat, à cette heure tardive, dans cette tranquille rue du VIIe arrondissement de Paris. Mais, «comme un amoureux qui craint la panne ou un adultère risqué», le leader centriste, qui aux dires de Royal aurait accepté le poste de premier ministre qu’elle lui a proposé, se rétracte. «Le cheval a reculé devant l’obstacle.»

 

Sarkozy et les médias. «Le système Sarkozy existe, je l’ai rencontré», écrit Royal. Pour l’ex-candidate, au fondement de sa défaite, il y a les moyens de l’entreprise politique Sarkozy. Et puis, bien sûr, les liens entre le candidat de l’UMP et les patrons des grands groupes industriels, financiers et de communication, qui l’ont «soutenu comme un seul homme». Bouygues, Bolloré, Arnaud, Lagardère, Dassault, personne n’est épargné. Sur ses rapports personnels avec les reporters, au-delà d’une dent à l’égard des «éditorialistes frelatés», Royal assure avoir joué la distance, à l’inverse d’un Nicolas Sarkozy qui, selon elle, «a enfermé la troupe de reporters qui le suit dans un cocon affectif de vraie fausse camaraderie»

 

Mea minima culpa. Sans surprise, Ségolène Royal ne regrette rien. Ou si peu. La «seule faute» qu’elle concède, finalement, ne lui est pas imputable: «n’avoir pu aligner, au lendemain de l’investiture, un ombre respectable de ténors socialistes sourire aux lèvres et fleur au fusil». Une faute, donc, et tout de même quelques regrets. Celui du tempo des débats participatifs, en «décalage dans le rythme de la campagne». Et celui de n’avoir pu imposer au parti une contre-programmation d’envergure à la cérémonie d’investiture «mussolino-berlusconienne» de Nicolas Sarkozy, le 14 janvier. «J’aurais dû ruer dans les brancards. M’organiser. Les commander.» Plus qu’un regret, un défi?

 

par Kévin publié dans : Actualités de Ségolène Royal & du PS

 

 

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Désirs d’Avenir se relance et renforce sa direction.

Posté par jeanluke le 18 novembre 2007

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Delphine Batho Najat Belkacem Dominique Bertinotti Jean-Pierre Mignard

Quatre des nouveaux membres de la direction de Désirs d’Avenir.

 

Samedi 17 Novembre, 10h

 

La salle Vianey dans le 12ème Arrondissement est pleine à craquer pour la première grande réunion de l’association Désirs d’Avenir depuis la rentrée. L’Assemblée Générale doit valider l’action de Désirs d’Avenir de l’année écoulée. Elle n’avait pu avoir lieu pendant la campagne et tout le monde comprendra pourquoi.

 

L’adoption des rapports financier et d’activité ne posa pas de gros problèmes. Le site continue, en cette période plus calme, d’enregistrer des dizaines de milliers de connexions par jour. Il y a 14.000 adhérents à jour de leurs cotisations. En fait plus du double dans les 900 collectifs locaux.

 

La question de la structuration du mouvement et de ses rapports avec le Parti Socialiste fut posée à plusieurs reprises. Un large accord se dégagea pour refuser une structuration classique, Fédérations, Sections, etc. Par contre, dans la campagne, il a fallu aller très vite. Maintenant nous pouvons réfléchir à améliorer la communication entre nous. Le site n’est pas forcément suffisant dans ce domaine et il semble possible de mettre en place des correspondants par grandes régions, par exemple. Le système de référents adopté au début de la campagne est aujourd’hui, à bien des égards, caduc. Engagement a été pris de le revoir globalement.

 

Le futur nouveau Président de Désirs d’Avenir, Jean-Pierre Mignard, rappela que Désirs d’Avenir n’est ni un nouveau parti, ni un courant du PS. Il fit la comparaison avec les nombreux « clubs » regroupant des membres du PS, parfois avec d’autres militants, afin de débattre plus précisément de sujets particuliers ou de se retrouver par affinités. Lui-même, adhérent du PS depuis quarante ans, a toujours, en même temps, fait partie d’un club.

 

La différence est le nombre. Cette salle qui n’est qu’une petite partie de Désirs d’Avenir, pourrait contenir dix fois la plupart de ces fameux clubs. La différence est le public. Au lieu de s’adresser à quelques experts, Désirs d’Avenir s’adresse à la masse des citoyens-experts. Chacun a sa pierre à apporter et il ne saurait être question de distinguer membres et non-membres du PS. Pas plus que de demander à qui que ce soit l’état du paiement de ses cotisations. Désirs d’Avenir est une organisation de débat. Et le débat, pour être le plus riche et le plus fructueux possible, doit être le plus libre possible.

 

Dans cette période de préparation des Municipales, Désirs d’Avenir devra porter, alimenter, approfondir et enrichir le débat sur le fond. JP Mignard propose de le faire dans trois directions principales :

 

- La Démocratie Participative et sa mise en place réelle au niveau des communes.

 

- Les jurys-citoyens et leur importance dans l’évaluation des actions politiques locales.

 

- La défense de l’environnement et la lutte contre le réchauffement de la planète. Cause fortement portée par Ségolène Royal pendant la campagne et rencontrant trop peu d’écho. Une prise de conscience importante semble avoir eu lieu depuis. Alors concrètement, comment on fait dans notre commune ?

 

Afin de renforcer notre mouvement, six personnes sont venues renforcer la direction de Désirs d’Avenir. La prochaine Assemblée Générale, début 2008, devrait permettre la modification des statuts de l’Association et la constitution d’une direction nationale plus large. Et maintenant, au travail…

 

Marie-Hélène, Alexandre et Jean-Luc, représentant(e)s de Saint Denis d’Avenir à l’Assemblée Générale.

 

 

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des chansons pour Ségolène en 2012

Posté par goalexandre le 20 octobre 2007

http://www.dailymotion.com/video/3GJGIOxDvwhkgbfrs

Bonjour a tous

j’adore la musique c’est un instrument important de rassemblement je me rappelle

le CHIFFON rouge chanté dans le nord j’ai eu des frissons .

j’ai participé a beaucoup de mettings et il me semble qu’il manquait le texte l’air qui peut nous faire oublier nos divisions style chiffon rouge ou l’internationale

qu’en pensez vous vous vous rappellez dans le metro jean luc marie helene ???

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