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Guadeloupe: Royal demande à Fillon de venir et au patronat de « lâcher » les 200 euros
Ségolène Royal a demandé dimanche à François Fillon d’assister aux négociations sociales en Guadeloupe et au patronat de « lâcher » dès lundi 200 euros d’augmentation des salaires comme le réclame le LKP, mettant en garde contre un risque de « révolution ».
« Si M. (Yves) Jégo », le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, « est déconsidéré, peut-être que M. Fillon peut venir. Les Guadeloupéens apprécieraient sa présence pour les négociations » qui reprennent lundi matin, a-t-elle dit à l’issue d’une rencontre avec le leader du LKP, Elie Domota, qui ne s’est cependant pas affiché à se côtés.
Dans le cas contraire, le gouvernement jouerait selon elle une « stratégie de pourrissement » ou serait sous la « pression du Medef ». « Ceux qui nous gouvernent et qui sont enfermés dans leurs palais dorés, il faudrait qu’ils viennent ici ».
« Je serais en responsabilité, je puis vous assurer qu’il y aurait un ministre en permanence nuit et jour pour accompagner les négociations », a-t-elle assuré estimant que dans « aucune autre région » française les choses se seraient « passées » de cette manière.
« Aujourd’hui, on a atteint un seuil extrêmement critique, un seuil limite », a-t-elle mis en garde tout en réfutant « être venue mettre de l’huile sur le feu ».
« Ce qui manque c’est le geste des gros patrons qui se sont enrichis pendant des années sur le système néo-colonial », a affirmé l’ex-candidate à la présidentielle de 2007, ciblant « deux gros patrons qui contrôlent la quasi-totalité des importations et de la grande distribution » mais sans vouloir les nommer.
« Il faut que ces grands patrons fassent un signe et donnent les 200 euros dès lundi matin » à la reprise des négociations, a-t-elle ajouté. « Si lundi les grands patrons ne lâchent pas les 200 euros, si lundi l’Etat ne fait pas le geste d’accompagner les petites entreprises pour qu’elles puissent faire la même chose, alors ils seront responsables de ce qui arrive ».
« Le Medef est sur une position de blocage systématique, il faut que ça cesse », a déploré Mme Royal, en demandant aussi aux médias de jouer un rôle de « médiateurs ».
« Dans certaines familles, on n’arrive même plus à manger. Quand des parents n’arrivent plus à donner à manger à leurs enfants, en général ça va mal finir. Souvenons-nous de la Révolution française », a également dit la présidente de Poitou-Charentes.
Quant aux « attaques de récupération politicienne » venant de l’UMP, elle les a qualifiées d’ »injurieuses » pour la mémoire de Jacques Bino, le syndicaliste tué. Elle a assisté dimanche après-midi à ses obsèques.
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